La télémédecine dans la formation et les prestations de service d'un service de chirurgie générale au Mali
Résumé
Les TIC sont de plus en plus présentes dans les systèmes de santé des pays développés et des pays en voie de développement Objectif : Rapporter les activités de télémédecine dans le service de Chirurgie « A ». Matériel et méthode : Notre étude s'est déroulée dans le service de Chirurgie « A » du Centre Hospitalier Universitaire de Bamako, Mali. Nous avons réalisé une étude rétrospective [de janvier 2000 à décembre 2004] et prospective [de janvier 2005 à décembre 2006]. Il s'agissait d'un travail descriptif des cas consécutifs d'activité de télémédecine dans le service. Le matériel utilisé était composé d'un ordinateur multimédia connecté à Internet, d'un système de visioconférence, d'une camera numérique, d'un appareil photo numérique. Résultats : quatre types d'application ont fait l'objet de notre étude sur l'apport de la télémédecine au service. Ces résultats nous ont permis de mettre en évidence plusieurs apports de la télémédecine, notamment : rupture de l'isolement clinique ; confirmation des aptitudes diagnostiques et thérapeutiques ; enseignements postuniversitaires ; amélioration de la décision thérapeutique et de la prise en charge des patients à distance. Il a été aussi mis en évidence que le rapport coût /efficacité est en faveur de la télémédecine. Discussion : La télémédecine ne peut s'établir que dans des centres hospitaliers présentant une infrastructure plus importante que celle de la zone périphérique. Il est logique qu'une telle pratique s'appuie sur un plateau technique développé et des médecins experts afin de diffuser au mieux de l'information confidentielle et sécurisée. Conclusion : Notre travail a montré qu'à l'instar des pays industrialisés, les applications de la télémédecine dans un service de chirurgie d'un pays en voie de développement sont multiples. En plus de leur faisabilité, notre étude précise que leur impact est encore plus grand en chirurgie au Mali. Cependant sa diffusion aux autres services de chirurgie est lente et liée principalement à des contraintes matérielles, institutionnelles, organisationnelles, administratives et politiques