Hépatites médicamenteuses dans les services de médecine du CHU Gabriel Touré et du CHU du Point G
Résumé
Le but de notre étude était d'inventorier les hépatites médicamenteuses dans les services d'hépato-gastro-enterologie du CHU Gabriel Touré et de Médecine Interne du CHU du Point G. Notre étude a été longitudinale de janvier à décembre 2006. Elle a porté sur des patients ayant présenté une hépatopathie après une prise médicamenteuse en l'absence de toute autre cause d'hépatopathie. Les patients ont été examinés et ont bénéficié d'examens paracliniques pour confirmer l'hépatite et éliminer une autre cause d'atteinte hépatique. Au terme de cette étude, 27 patients ont répondu à nos critères d'inclusion dont 9 hommes et 18 femmes d'âge moyen de 36,7 plus ou moins 11,9 ans (extrêmes 16-75 ans). Une notion de prise régulière de médicament a été retrouvée chez 81,5 p. 100 des patients. Les signes cliniques étaient dominés par la fièvre (70,4 p. 100) et les arthralgies (62,9 p. 100). L'ictère était retrouvé à l'examen physique chez 77,8 p. 100 des patients. L'association lamivudine, stavudine et névirapine (Triomune*) a été la plus incriminée (48,1 p. 100). La mortalité a été de 25,9 p. 100 presque exclusivement dans un tableau d'insuffisance hépatocellulaire. Les hépatites médicamenteuses ne sont pas exceptionnelles dans notre contexte. Elles doivent être recherchées à cause de leur potentiel évolutif vers une insuffisance hépatocellulaire