Evaluation du taux de Couverture de la campagne de traitement de masse au praziquantel et à l'albendazole et celui de la satisfaction des bénéficiaires dans les régions de Kayes, Koulikoro et Sikasso
Résumé
La chimiothérapie est à l'heure actuelle, le moyen le plus efficient en matière d'éradication des affections liées au péril fécal. La présente étude a pour but d'évaluer le degré de satisfaction des bénéficiaires du traitement et le taux de couverture du traitement de masse au praziquantel et à l'albendazole. Il s'agit d'une étude transversale descriptive qui s'est déroulée en avril 2007. Trois régions : Kayes, Koulikoro et Sikasso sont concernées par l'enquête. La population d'étude est composée par l'ensemble des résidents âgés de cinq ans et plus qui ont bénéficié du traitement de masse entrepris en 2005. Cette population est répartie en trois catégories : la cible politique et administrative civile composée par les autorités (n égal 114), la cible administrative composée par les directeurs régionaux de la santé (n égal 2), les directeurs d'académie de l'enseignement (n égal 2), les directeurs du centre d'animation pédagogique (n égal 11), les enseignants (n égal 36), les médecins chefs de district (n égal 13) et les chefs de poste médicaux (n égal 26) et la cible socioculturelle comprenant les distributeurs communautaires (n égal 40), les élèves (n égal 2467) et les membres de la communauté (n égal 2060). Pour l'enquête de satisfaction, l'étude est exhaustive pour la cible politique et la cible administrative. Pour l'évaluation du taux de couverture qui concerne les catégories socioprofessionnelles, l'enquête a porté sur les chefs de village, les maîtres d'écoles et les distributeurs communautaires sélectionnés dans toutes les localités enquêtées. La méthode LQAS (Locality Quality Assurance Sampling) est celle que nous avons utilisée pour estimer la taille de l'échantillon pour les deux types de lots : l'école et la communauté. Il ressort des résultats obtenus que les bilharzioses et les vers intestinaux revêtent une grande importance au sein des localités concernées. En effet, pour 53,8 p. 100 des médecins chefs et 20 p. 100 des distributeurs ces deux parasitoses constituent un réel problème de santé publique. l'ensemble des DAE et des DCAP ainsi qu'une forte proportion des élèves et de la communauté connaissaient les geohelmethiases (79 p. 100 pour les MC et 70,65 p. 100 des élèves). Il en est de même pour la bilharziose avec 94 p. 100 des MC et 92,25 p. 100 des élèves. Le canal d'information utilisé est le centre de santé pour 50 p. 100 des DCAP et 24 p. 100 des autorités. L'école est la source où 37 p. 100 des élèves, 44 p. 100 des enseignants et 50 p. 100 des DAE y trouvent leurs informations. L'opinion « très satisfait » sur les différentes activités du PNLSH est perçue par 100 p. 100 des dae et 23,1 p. 100 des chefs de poste médicaux. La satisfaction est largement partagée par 100 p. 100 des drs, 57,3 p. 100 des autorités et 38,5 p. 100 des médecins chefs. Pour améliorer les prestations du programme et réduire les coûts du traitement,les bénéficiaires suggèrent le traitement régulier des écoliers et son extension aux autres membres de la communauté, l'intégration de la bilharziose et des vers intestinaux dans les programmes d'enseignement, l'intégration des activités du programme à celles déjà existantes (semaine intensive de l'alimentation, le programme national de lutte contre le paludisme, les maladies sexuellement transmissibles/SIDA, le programme élargi de vaccination). Le taux de couverture en milieu scolaire dans la région de Kayes est de 100 p. 100 à yelimané contre 93,1 p. 100 à kita. Dans la région de Koulikoro, le cercle de Kati a noté une couverture de 98 p. 100 contre 93,2 p. 100 à Kolokani. A Sikasso, Yanfolila note 99,2 p. 100 de couverture. Dans la communauté, Bafoulabé a enregistré 100 p. 100 de taux de couverture contre 86,9 p. 100 pour le cercle de kayes. A Koulikoro, le cercle de banamba enregistre le taux le plus élevé avec 96 p. 100. Il en est de même de Yanfolila en troisième région avec 99,1 p. 100. A la fin de la campagne de traitement, 79,2 p. 100 des élèves et 74,2 p. 100 des membres de la communauté affirment se sentir bien après le traitement. La pérennisation des campagnes de traitement permet à long terme de briser le cycle de transmission de la maladie et tout en protégeant les populations de leurs complications