Avortements spontanés : Prise en charge aux CSRef des communes V et VI du District de Bamako
Résumé
Il s'agit d'une étude multicentrique transversale avec collecte prospective des données portant sur l'avortement spontané dans sa prise en charge à propos de 150 cas dont 40 cas recrutés en commune V et 110 cas VI allant du 1er mars 2006 au 31 décembre 2006 ( 10 mois d'étude ). Nous avons enregistré 150 cas durant la période d'étude de façon non exhaustive. Les patientes avaient un âge compris entre 15-47 ans, la profession ménagère était la plus dominante avec 56 p.100 des cas ; 82 p.100 résidaient à Bamako ; 88,7 p.100 étaient mariées. Le motif de consultation le plus fréquent était la métrorragie avec 51,3 p.100 des cas. 8 p.100 des cas ont été diagnostiqués de façon fortuite lors des bilans de routine de la CPN sans quoi ces patientes pouvaient développer une infection, une CIVD suite à une rétention prolongée d'oeuf mort. Plus de la moitié des cas avaient un état général bon soit 53,3 p.100 . 76 p.100 des cas se sont avortés au stade précoce. La méthode d'évacuation la plus utilisée est l'AMIU avec 92,7 p.100 des cas. 2,7 p.100 de nos patientes ont été transfusées. L'examen histologique des débris de conception nous a apporté un diagnostic dans 68 p.100 des cas parmi lesquelles : L'étiologie la plus fréquente était les infections avec 30 p.100 des cas. Ensuite venaient les anomalies chromosomiques soit 27,3 p.100 . 6,7 p.100 d'autres causes dont un cas d'angiomatose placentaire ; 4 p.100 de grossesse môlaire. Par rapport au traitement médical instauré, les infections sont traitées par surtout les bêtas lactamines et les imidazolés du fait de leur spectre d'action large. Les grossesses môlaires ont été suivies régulièrement pendant au moins deux mois dont le taux des bêta HCG est revenu négatif sauf chez celle qui a subi une hystérectomie. Le cas de l'angiomatose placentaire est décédé un mois plus tard. Si l'avortement relève d'une cause connue, l'affection causale doit être traitée si possible. Le pronostic d'avenir de la maladie abortive à répétition doit tenir compte : De la cause, quant elle est décelable et par conséquent des possibilités de traitement ; Du nombre des avortements antérieurs ; Des effets du traitement. Seuls un diagnostic et une prise en charge précoces, une parfaite maîtrise des méthodes d'évacuation utérine ; permettent de minimiser les complications. Les soins après avortement doivent être partie intégrante des SOU.