Infections nosocomiales en milieu de réanimation au CHU Gabriel Touré : Profil épidémiologique, clinique et bactériologique.
Résumé
Le risque de contracter une infection à l'hôpital a toujours existé et ce risque s'est accru avec l'évolution des pratiques de soins et de recrutement des patients. Les infections nosocomiales ou infections acquises à l'hôpital sont responsables d'une mortalité et d'une morbidité importante dans les établissements de santé. Notre objectif était d'analyser le profil épidémiologique, bactériologique et clinique des infections nosocomiales. Tous les patients apyrétiques à l'entrée qui ont eu une température supérieure à 38 dégrésC après 48 heures d'hospitalisation ont été sujets à des prélèvements pour examen bactériologique avec antibiogramme. Résultats : Nous avons réalisé une étude prospective portant sur 120 patients hospitalisés pendant au moins 48 heures dans le service de réanimation. Nous avons trouvé un taux d'infection nosocomiale d'origine bactérienne de 8 p.100 .L'infection urinaire a représenté 46,7 p.100, suivie de la bactériémie 26,7 p.100 .Le germe le plus fréquemment isolé a été Klebsiella pneumoniae (23,6 p.100 ). La majorité des germes était résistante à l'amoxicilline et à son association à l'acide clavulanique. Les antibiotiques les plus actifs sur les germes ont été les aminosides, les fluoroquinolones et les céphalosporines. Conclusion : Nous avons observé une nette résistance des bacilles Gram négatif aux betalactamines et aux sulfamides ainsi que celle des cocci Gram positif aux betalactamines et aux macrolides. Les facteurs influençant le risque d'infection ont été le non respect des règles d'asepsie lors de la pose des cathéters, des sondes urinaires et leurs durées.