| dc.description.abstract | Les tumeurs colo-rectales sont classiquement rares dans nos régions, alors qu'elles représentent un problème de santé publique en occident. Elles ont été peu étudiées au Mali. Afin de déterminer les aspects épidémiologiques et histologiques des tumeurs colo-rectales, les auteurs ont effectué une étude rétrospective portant sur 252 cas. Cette étude, réalisée sur une période de 10 ans, de 1995 à 2004, a été effectuée sur la base des comptes rendus histologiques au laboratoire d'anatomie pathologique de l'Institut National de Recherche en Santé Publique (INRSP) du Mali. Les tumeurs colo-rectales représentaient 23,6 p.100 des pathologies colo-rectales. Les tumeurs malignes prédominaient (56 p.100 ) par rapport aux tumeurs bénignes (44 p.100 ). Les CCR constituaient 3,8 p.100 de l'ensemble des cancers histologiquement confirmés durant la même période. Il s'agissait de 152 hommes et de 100 femmes, soit un sex ratio de 1,5. Les âges variaient entre 1 et 90 ans, avec une moyenne de 40,4 plus ou moins 18,7 ans (33,1 plus ou moins 19,6 ans pour les tumeurs bénignes et 45,9 plus ou moins 16,1 ans pour les cancers). Le rectum était le siège le plus retrouvé : 83,7 p.100 . Les types histologiques les plus fréquents étaient le polyadénome tubuleux (64 p.100 ) pour les tumeurs bénignes et l'adénocarcinome lieberkühnien (79,4 p.100 ) pour les cancers. La majorité des adénocarcinomes lieberkühniens étaient bien différenciés avec une fréquence de 58,6 p.100 . Selon la classification de Dukes, 45,5 p.100 de nos patients étaient classés dans le stade C. En conclusion, les tumeurs colo-rectales sont moins fréquentes au Mali qu'en occident. L'insuffisance du plateau technique expliquerait leur moindre prévalence chez nous. La survenue de ces tumeurs à un âge plus précoce qu'en occident est en accord avec la littérature en Afrique. Des efforts restent à faire pour le dépistage et le traitement précoces de ces affections. | |
