| dc.description.abstract | Durant ces dernières années, le phénomène d'abandon d'enfants se fait de plus en plus croissant et constitue, un véritable problème de société. C'est dans ce cadre que nous avons projetés une étude à travers une structure de prise en charge : pouponnière. Notre étude a permis de cerner la perception des résidents Bamakois sur ce phénomène. Les objectifs étaient d'étudier ce phénomène d'abandon dans le district et de dégager les différents intervenants dans la prise en charge de ces enfants. Matériels et méthodologie : L'étude sur la perception a été menée dans trois communes du district à savoir la commune I, III et V. Elle a porté sur un total de 240 familles. Les participants ont été sélectionnés à partir des listes aléatoires de grappes au niveau de chaque quartier. L'étude sur la prise en charge a concerné spécifiquement deux volets : prise en charge médicale et nutritionnelle (au niveau de la pouponnière). Des interviews ont été réalisées auprès des nourrices et des infirmiers afin de recueillir les informations sur les différents aspects de la prise en charge médicale, nutritionnelle et psycho sociale. Résultats : La participation a été de 420 familles dans le district de Bamako comme prévu, nous avons trouvé plus de femmes que d'hommes ; la tranche d'âge la plus représentée était de 26 à 35 ans et le niveau d'instruction était de 26.3 p.100 en faveur du niveau d'étude secondaire. Le phénomène d'abandon et de l'existence de la pouponnière sont respectivement de 96.2 p.100 et 87.9 p.100 . Plus de 30 p.100 de résidents ont été informés par une tierce personne quant à l'existence de cette structure, 46.6 p.100 des participants connaissent une autre structure de prise en charge. Il ressort que 72.1 p.100 des enquêtés incriminent les aides ménagères comme responsable d'abandon d'enfants. Le phénomène d'adoption est bien perçu dans la société comme une bonne chose ainsi que son acceptabilité d'un point de vue sociale. La plupart des résidents pensent que ces enfants ont besoin d'aides et que c'est l'Etat qui doit s'occuper d'eux, 77.9 p.100 des résidents sont prêts à adopter un enfant, surtout s'ils n'ont pas eu la chance d'avoir un enfant pour une raison quelconque. Quant à la prise en charge médicale, elle a intéressé un échantillon de 70 enfants pendant une période de 7 mois ; la brigade des moeurs constitue le lieu de provenance le plus fréquent avec 90 p.100 de référence, le sexe masculin est dominant et la tranche d'âge des moins 4 mois est la plus représentée. A l'arrivée 48.6 p.100 des enfants ont un état de santé jugé bon et une absence de cicatrice vaccinale est observée chez 84.3 p.100 des enfants. Le diagnostic à l'arrivée était en faveur d'un syndrome infectieux chez 21.4 p.100 . 84.3 p.100 ont reçu des soins à l'arrivée. Le taux de séropositivité VIH est de 18.1 p.100 au cours du suivi médical. 17.1 p.100 des enfants ont été transférés vers l'Hôpital Gabriel Touré ; le motif de consultation le plus fréquent était la rhinorrhée et les pathologies les plus fréquentes étaient en faveur des infections, soit 22.6 p.100 au total avec une fréquence de 10.1 p.100 pour les affections cutanées ou muqueuses. Quant à la prise en charge nutritionnelle, elle a intéressé un échantillon de 63 enfants, le sexe masculin dominant et la tranche de 0 à 4 mois est la plus représentée avec 86.6 p.100 . Selon l'indice de KANAWATI le taux de malnutrition du premier degré est 50.8 p.100 ; deuxième degré 15.9 p.100 ; troisième degré 4.8 p.100 et un taux normal de 28.6 p.100 . | |
