| dc.description.abstract | Notre étude a porté sur 22 sujets âgés de 13 à 75 ans, de classe ASA I, ASA II, ASA III, ASA IV devant subir des interventions pour des affections digestives, urologiques, gynéco-obstétricales, endocrinologiques. Elle s'est déroulée au département d'anesthésie réanimation et des urgences de l'hôpital du Point G, du 06/11/2001 au 11/03/2002. Il s'agit d'une étude prospective non randomisée. Toutes les interventions ont été programmées sauf 03 qui ont été faites en urgence. Ainsi, 19 patients ont bénéficié d'une consultation pré anesthésique. Tous ces patients ont subi une surveillance per et post-opératoire (au bloc et après le bloc opératoire). Une fois le patient installé au bloc opératoire, une voie veineuse de bon calibre a été prise. Ensuite, la prémédication sur table a été faite au sulfate d'atropine (0,25 à 1 mg) et au diazépam (2,5 à 10 mg). L'induction en séquence rapide a été réalisée d'après le protocole suivant : la narcose a été assurée dans un premier temps soit par la kétamine, soit par le thiopental, soit par le propofol selon les indications ; ; la narcose a été directement suivie par l'injection du rocuronium à la dose de 600 mg/kg ; ; chaque patient a bénéficié d'une pré-oxygénation au masque facial jusqu'à la 50ème seconde où la laryngoscopie a débuté. L'entretien de l'anesthésie a assuré par l'halothane. Certains patients ont bénéficié de réinjection de rocuronium. L'évolution du degré de curarisation a été évaluée non seulement à l'aide d'un stimulateur placé sur le trajet du nerf innervant les muscles adducteurs du pouce ou orbiculaires de l'oil mais également, à partir des critères cliniques de décurarisation. La qualité de l'intubation trachéale, la durée clinique de la curarisation ont été évaluées pour chaque patient. Ailleurs, les complications per-opératoires sensées être provoquées par le bromure de rocuronium ont été répertoriées et mentionnées chaque fois qu'elles survenaient. Le but de notre travail a été de faire ressortir les avantages de l'utilisation de faibles doses de bromure de rocuronium en pratique anesthésiologique courante à l'hôpital du Point G. Nos objectifs spécifiques ont été : ; évaluer la qualité de l'intubation trachéale effectuée 60 secondes après l'administration de 0,6 mg/kg de bromure de rocuronium ; évaluer le profil sécuritaire qu'offre le bromure de rocuronium au patient, lorsqu'il est administré à la dose de 0,6 mg/kg. L'exploitation des résultats obtenus au terme de notre travail nous a permis de conclure que : ; les doses de 0,6 à 1,2 mg/kg de bromure de rocuronium offrent des conditions cliniquement acceptables d'intubation trachéale en moins de 60 secondes. Le rocuronium est donc une alternative convenable à la succinylcholine pour l'intubation trachéale en séquence rapide. ; le rocuronium, utilisé à la dose de 600 mg/kg, offre des conditions idéales d'intubation, de relâchement musculaire et une stabilité hémodynamique. En plus d'une absence d'histaminolibération, il offre une tolérance remarquable chez les sujets fragiles ASA III et ASA IV. Au regard de ces avantages, le rocuronium mérite d'être présent quotidiennement dans l'arsenal anesthésiologique de nos hôpitaux nationaux et secondaires. | |
