Evaluation quantitative de l’accès à la morphine chez les patients à un stade avancé de cancer dans le Service d’Hémato-Oncologie du CHU du Point G

Abstract

Les opioïdes forts sont les piliers de la thérapie analgésique dans le traitement des douleurs modérées à sévères. Connaissant cette grande diversité d’opioïdes, la morphine est la plus disponible et la plus prescrite. Le but de ce travail transversal était d’évaluer quantitativement l’accès à la morphine chez les patients à un stade avancé de cancer dans le Service d’Hémato-Oncologie du CHU du Point G. L’étude était transversale, quantitative, basée sur une population. Les participants ont été interrogés à l’aide d’un questionnaire structuré conçu pour évaluer les facteurs permettant l’accès à la morphine chez les patients cancéreux à un stade avancé sur une période allant du 01 Janvier 2019 au 31 Décembre 2020. La fréquence des cancers à un stade avancé était à prédominance féminine avec un ratio de 0,59. La tranche d’âge de prédilection était celle de 35 à 44 ans. Les ménagères représentaient près de la moitié de l’effectif. Le cancer du sein représentait 27% des patients. Le stade III de cancer était le plus fréquent au diagnostic avec 60 % des cas. La chimiothérapie représentait 60% des traitements reçus par les patients. La douleur était présente chez tous les patients et modérée dans 51% des cas. La morphine était l’analgésique le plus utilisé chez 75 % des patients. Plus de la moitié des patients, 61% trouvaient l’accès à la morphine difficile. La morphine sous forme injectable était prise par 54% des patients. Le traitement était jugé satisfaisant par 54% des patients. L’accès à la morphine est jugé difficile par plus de la moitié des patients atteints de cancer à un stade avancé. Il serait plus souhaitable de rendre la morphine plus disponible