Evaluation de la formation par les détenteurs du diplôme d’études spécialisées (des) de Médecine de famille/Médecine Communautaire de la Faculté de Médecine et d’Odonto-stomatologie de Bamako

Abstract

Introduction Le Diplôme d’Etudes Spéciales (DES) de Médecine de Famille/Médecine Communautaire a été créée en 2012. Le programme de formation n’a jusque là pas été évalué par les bénéficiaires. C’est dans le but de déterminer l’employabilité des Médecins de Famille/Médecins Communautaires déjà formés et de recueillir leurs ressentis sur le programme de formation en vigueur que notre travail a été initié. Matériel et méthodes Il s’est agi d’une étude transversale descriptive qui s’est déroulée du 1er novembre 2020 au 15 janvier 2021. Elle a inclu les Médecins de Famille/Médecins Communautaires ayant fini leur formation et ayant accepté de participer à l’étude. Les variables étudiées étaient leurs caractéristiques socioprofessionnelles, leur appréciation du programme de formation et leurs suggestions d’amélioration de la formation. Résultats De 2012 à 2019, 44 MF/MC ont été formés dont 10 femmes. Les sans-emplois représentaient 22,7%. Le secteur d’emploi était dominé par le public (79,4%). La majorité (32,4%) travaillait dans les centres de santé de référence et les centres de santé communautaire (29,4%). Les programmes de DES2 et DES3 ont été jugés les plus pertinents. Les MF/MC appréciaient à 88,9%, les exposés interactifs et les démonstrations pratiques. Ils s’estimaient compétents dans la prise en charge des problèmes de santé maternelle, infantile et des problèmes de santé des adultes et adolescents dans respectivement 87,1%, 91,4% et 90,3%. Ils étaient satisfaits du cursus de formation de DES à 74%. Les suggestions d’amélioration de programme de DES apportées par les Médecins de Famille/Médecins Communautaires ont porté sur le stage, le programme dans sa globalité et l’évaluation de ce dernier. Conclusion Cette étude devrait être la base d’une révision du programme du DES de Médecine de Famille/Médecine Communautaire. Elle devrait cependant être complétée par un travail de plus grande envergure qui interrogerait les enseignants, l’administration universitaire, les décideurs, la population. Ce serait le gage d’un programme de formation qui satisferait les apprenants et les bénéficiaires des soins.