Fréquence de la polymyosite et de la dermatomyosite dans le Service de Rhumatologie au CHU du Point-G.
Résumé
Il s’agit d’une étude rétro et prospective portant sur vingt-deux (22) patients, atteints de polymyosite (PM) ou de dermatomyosite (DM), recensés dans le Service de Rhumatologie au CHU du Point-G de Janvier 2005 à Décembre 2017. Au terme de ce travail, nous retenons les caractéristiques suivantes : le sex-ratio H/F est de 0,29 < dix-sept femmes (77,3%) et cinq hommes (22,7%) avec une moyenne d’âge de 40, 14 ±18,24 ans pour des extrêmes de 8 et 72ans >. Le délai moyen de consultation était de 14 mois et demi. Le diagnostic était orienté par l’anamnèse, l’examen clinique et les examens para-cliniques et fut retenu selon les critères de classification de BOHAN et PETER (1975) et /ou de TANIMOTO et coll. (1995). Nous avons recensé onze cas (50%) de polymyosite et autant de dermatomyosite (50%). Les manifestations cliniques étaient essentiellement musculaires (faiblesse musculaire 68,2% et myalgies 77,3%) et extra-musculaires (dermatologiques 50% et articulaires 77,3%). Le bilan immunologique a été fait chez tous les patients dont 68,18% positifs (ASM et/ou des AAM). L’anticorps anti-Jo-1 était positif dans sept cas (31,81%) l’anticorps anti-nucléaire positif dans cinq cas (22,27%), l’anti-DNA natif positif dans quatre cas (18,18%), l’anticorps Scl 70 positif dans deux cas (9,09%), les facteurs rhumatoïdes positifs dans trois cas (13,63%) et autant pour les anti-CCP. Les associations fréquentes ont été de : un LES, un syndrome de Raynaud, une sclérodermie systémique, une polyarthrite rhumatoïde et un Rhupus. Le traitement était à base de glucocorticoïdes (100%). Les antirhumatismaux ont été utilisés dans cinq cas (22,72%) dont l’APS dans quatre cas (18, 18%). Dix-huit cas (82%) de rémission partielle et deux cas de rémission complète ont été recensés sur une durée moyenne de 28 mois. Six cas (27,27%) de complications iatrogènes ont été recensés ainsi que deux décès (9%) et un perdu de vue (4,5%).