Syndrome de Eagle : A propos d’un cas et revue de la littérature.
Résumé
Introduction : Le syndrome de Eagle a été décrit pour la première fois par Eagle en 1937[1]. C’est une entité radio-clinique caractérisée par une ossification du ligament stylo-hyoïdien qui peut se manifester par des signes cliniques en rapport avec la compression de structures vasculo-nerveuses de voisinage.
Objectif : le but était de décrire l’aspects clinique ; scanographique ; thérapeutique du syndrome de EAGLE à travers un cas et revu de la littérature
Observation : Il s’agit d’un patient de 61 ans, sexe masculin, cultivateur, qui consulte de lui-même à l’unité ORL-CCF du centre de référence de Kalaban-Coro pour otalgie bilatérale. L’interrogatoire retrouve une otalgie bilatérale intermittente évoluant depuis 8 ans environ sans facteur déclenchant. Cette symptomatologie est associée à une douleur cervicale vive irradiant à l’épaule gauche à la rotation de la tête ; à la déglutition et à l’ouverture de la bouche entrainant une limitation de l’ouverture buccale. Une sensation de plénitude d’oreille avait été relevée. Le patient avait auparavant consulté plusieurs médecins généralistes sans succès.
Il était sans antécédents médico-chirurgicaux connus, il avait un bon état général (score OMS à 1) conjonctives et téguments moyennement colorés. Les constances vitales étaient normales. L’examen physique ORL retrouvait : un trismus modéré ; une douleur lancinante à la mobilisation de la tête ; la palpation des régions sous angulo-mandibulaires déclenchait une douleur vive, l’otoscopie des deux oreilles était normale.
A l’examen endo buccale : bonne hygiène dentaire, on notait des amygdales palatines enchatonnées. Il a bénéficié d’un scanner du massif facial fait de coupes coronales et de reconstructions 3D qui a objectivé un processus styloïde long de 71,7 mm à droite et 67,9 mm à gauche. Le diagnostic retenu était le syndrome de Eagle bilatérale à l’aide des données clinique et scanographique. Un traitement chirurgical par voie transorale a été effectué sous anesthésie générale.
Les suites opératoires ont été simples. Revu à J5 post opératoire, puis A J10 le trismus avait totalement régressé ainsi que la douleur.
Conclusion : Le syndrome de EAGLE est une entité encore très peu connue du fait de la variété des symptômes et de la rareté des cas.