dc.description.abstract | Introduction : Le cancer est devenu une préoccupation majeure de la santé publique et l’une des causes de mortalité de l’enfant dans le monde, tant dans les pays développés que ceux en voie de développement. Dans le monde entier, on estime que le cancer de l’enfant a une incidence de plus de 175000 par an et un taux de mortalité d’environ 96000 personnes par an. Au Mali très peu d’études sont disponibles sur les cancers pédiatriques. Objectifs : L’objectif de l’étude est de décrire les connaissances et d’évaluer les pratiques et les attitudes des agents de santé en matière du diagnostic précoce du cancer de l’enfant dans les structures sanitaires de Sikasso. Matériels et méthodes Il s’agit d’une étude transversale réalisée de juillet 2019 au décembre 2019 sur un échantillon de 120 agents de santé exerçant dans les structures de Sikasso Résultats L’âge moyen des médecins était de 34 ± 6 ans. (63%) étaient de sexe masculin et 87% exerçaient dans la zone urbaine. Aucun agent de santé n’a suivi de formation sur la prévention des cancers de l’enfant. Le personnel enquêté affirmait de non existence d’une circulaire ministérielle au Mali. Le facteur considéré comme Facteur de risque du cancer de l’enfant par la majorité des agentes de santé étaient la présence d’ATCD familial de cancer. La pratique systématique de l’examen de recherche d’un foyer tumoral était rapportée par 35% des agents de santé pour tous les enfants âgé de 0 à 14 ans et par plus de 38,7% des agents de santé en cas d’antécédents familiaux de cancer. La proportion des enquêtés pratiquant l’examen clinique des enfants était plus élevée chez les agents de santé ayant une connaissance sur les facteurs de risque. En cas d’examen clinique positif, tous les enquêtés référaient leurs patientes à un autre niveau d’offre de soin pour une prise en charge spécialisée. L’analyse du score des connaissances, attitudes et pratiques avait montré un niveau faible de connaissances, attitudes et pratiques chez les femmes et chez les agents de santé exerçant dans les zones rurales. Conclusion Les résultats de cette étude ont montré que les connaissances et les pratiques des agents de santé en matière de diagnostic précoce du cancer de l’enfant dans le district sanitaire de Sikasso n’étaient pas assez satisfaisantes d’où la nécessité d’une implantation urgente d’un programme de détection précoce dans la région et de promouvoir la formation initiale et continue du personnel dans le domaine de la détection précoce des cancers de l’enfant. En Afrique l’oncologie pédiatrique est confrontée à de multiples problèmes qui ont pour nom : déficit en spécialiste, absence de centre de référence, manque de moyens financiers, retard de prise en charge. Ces facteurs associés à une malnutrition fréquente et aux pathologies infectieuses récurrentes, constituent autant d’obstacles à l’obtention des taux de guérison comparable à ceux des pays développés. | |