Etude de la mort foetale in utero au centre de santé de référence de Niafunké.
Résumé
La situation sanitaire reste très préoccupante au regard des nombreux besoins non couverts des populations les plus vulnérables en matière d’accès aux services de santé de base de qualité. La crise qui perdure, continue d’amenuiser l’accès aux soins aussi bien en zone de conflit que dans le reste du pays. En plus de l’insuffisance et la répartition non équitable en ressources humaines de santé qualifiées. Concernant les activités médicotechniques, à part les consultations curatives, les services de laboratoire, de radiographie et de transfusion sanguine sont très peu fournis surtout dans les régions du Nord. Les soins obstétricaux et néonataux d’urgence sont aussi très peu disponibles. L’objectif général de notre étude était d’étudier la mort foetale in utero à la maternité du Centre de santé de référence de Niafunké. Il s’agissait d’une étude prospective, descriptive allant du 1er Janvier 2016 au 31 Décembre 2016 qui a porté sur tous les accouchements réalisés au cours de la période soit 533 ,sur lesquels 22 cas de mort foetale in utero ont été recensés.Ont été inclus dans notre étude toute mort foetale diagnostiquée avant tout début de travail, avec un terme supérieur ou égal à 28 semaines d’aménorrhée et qui a été prise en charge. Le recueil des données a été fait à l’aide des fiches d’enquête et complété à partir des dossiers obstétricaux et du registre d’accouchement. Le traitement et l’analyse des données ont été fait avec le logiciel EPI Info Version 7.2.0.1.Les aspects éthiques ont été respectés. Notre étude a abouti aux principaux résultats suivants : -la prévalence de la mort foetale in utero a été de 4,12% ; -le principal motif de consultation a été le saignement sur grossesse dans 54,55% des cas ; -presque le quart soit 22,73% des gestantes n’avaient pas fait de CPN ; -l’hématome retro placentaire a été la pathologie la plus fréquente 36,36% ; l’HTA a été retrouvé dans 18,18% des cas. Dans 27.27% des cas la cause n’a pu être diagnostiquée ; -le traitement par la césarienne a été réalisé chez 40,01% des gestantes et l’accouchement par voie basse chez 59.09% ; -un (1) cas de décès maternel a été constaté. Ces résultats contribueront à l’amélioration de la prise en charge de le mort foetale in utero de façon particulière et de façon générale à la santé de nos populations.