Devenir des soins psychiatriques sans consentement (SPSC) à l’unité des « Acacias » du Centre Hospitalier Spécialisé (CHS) Saint Ylie du Jura à propos de 50 cas.
Résumé
La loi du 5 juillet 2011 a introduit de nouveaux éléments dans la pratique clinique des soins psychiatriques. Nous présenterons une étude transversale et descriptive sur les soins sans consentement prodigués dans un échantillon de 50 cas admis au CHS du Jura sis à Dole pendant quatre (4) mois. La durée de séjours et la durée de mesure étaient significativement plus longues « à la demande d’un tiers en urgences » (31 à 120 jours) qu’en « péril imminent » (13 à 30 jours). La fréquence de prises en charge hospitalières initiées « sur décision du représentant de l’Etat » (n=5) était inferieure de celles initiées « sur décision du directeur de l’établissement » (n=45). 55,6% des patients admis « à la demande d’un tiers en urgences » (SDDE) et 80% « sur décision du représentant de l’Etat » (SDRE) venaient d’autres structures psychiatriques. Parmi les patients (70%) de l’échantillon dont la mesure était levée, les médecins avaient prononcé chez 100% des patients SPDTU (n=19) et aussi chez 100% des patients SPPI (n=13) contre 100% chez les patients de SDRE par le juge. Le délai de 12 jours a été respecté pour 78,9% patients qui étaient passés devant le JLD. Les troubles psychotiques représentaient le diagnostic de sortie le plus représenté chez les patients avec 48% de l’échantillon, suivis des troubles de l’humeur avec 28% et 14% des admissions sont intervenues dans un contexte de tentative de suicide récente avec comme intoxication médicamenteuse volontaire (IMV) les moyens les plus utilisés (37,5%). A l’issue des hospitalisations 62% sont sortis sous soins libres, 30% sous soins ambulatoires sans consentement.