Thrombolyse par Altéplase chez les patients admis pour AVC mineurs dans l’UNV du Centre Hospitalier Intercommunale de Poissy– St Germain en Laye, France
Résumé
Contexte et objectifs : Dans un délai de 4,5 heures, les patients admis pour AIC mineurs (NIHSS ≤5) à la phase aigüe ne bénéficient très souvent pas du traitement par rt-PA et l'une des raisons fréquentes est qu’ils ont des déficits légers ou rapidement régressifs avec une balance bénéfice risque en faveur du risque de complications post thrombolyse. Nous avons analysé une série hospitalière de patients, admis en alerte Thrombolyse, à l’Unité Neuro-Vasculaire du Centre Hospitalier Intercommunal de Poissy pour évaluer l’intérêt du traitement par rt-PA pour ce groupe de patients à la sortie et à 3-6 mois.
Méthodes : Il s’agissait d’une étude transversale, rétrospective et analytique sur une année. Nous avons recueilli les données des patients victimes d'un AIC mineur (NIHSS≤5) et nous avons comparés le groupe des patients traités et ceux sans rt-PA [âge, le sexe, les ATCD, NIHSS à l’entrée, score de Rankin modifié (mRS) avant l’AVC, le délai d’admission, les délais intra-hospitalier, le résultat fonctionnel mRS à 3-6 mois, les complications (THS), la durée du séjour, le retour à domicile et la mortalité]. Nous avons également ressorti les déterminants de l’administration du rt-PA et les facteurs d’exclusion des patients non traités. Pour l’analyse et la saisie des données, nous avons utilisée Microsoft Excel et Word 2010.
Résultats : Nous avons colligé 41 patients admis pour AIC mineurs et ceux traités par rt-PA (9 patients/41) avaient un meilleur résultat après 3-6 mois par rapport aux patients non traités par rt-PA (32 patients/41). Au scanner cérébrale de contrôle, la THS a compliqué un cas de patient traité alors qu’il n’a pas eu de complication à type de THS dans le groupe non traité. L'amélioration obtenue par le traitement au rt-PA a été observée sur le score de NIHSS à la sortie et à 3-6 mois également. Néanmoins, le délai de prise en charge intra-hospitalier et la durée d’hospitalisation étaient plus longs dans le groupe de patients traités par rt-PA. Une patiente du groupe non traité est décédé dans les suites de son hospitalisation en UNV-non SI. Les principaux déterminants ayant justifiés la TIV étaient la présence d’un signe clinique handicapant (Aphasie, déficit moteur, troubles visuels) et /ou la présence d’une occlusion proximale avec une zone de pénombre ischémique de grande taille, à sauver. Les facteurs d’exclusion au traitement par rt-PA étaient le NIHSS faible et/ou pas d’occlusion, mais aussi la présence d’un discret hypersignal FLAIR. La prévention secondaire à court terme s’est faite par l’aspirine seul ou bi anti-agrégants plaquettaire selon l’Etude CHANCE et THALES. Les 10 patients chez qui une cause cardio-emboligène a été retrouvé, ont été mis sous anticoagulants oraux directs (AOD).
Limites de l’étude : Taille de l’échantillon et suivi des patients à 3-6 mois incomplets car tous n’avaient pas encore été vu en consultation post AVC et d’autres étaient injoignables ou n’ont pas été contacté.
Conclusion : Dans notre étude, le traitement par rt-PA intraveineux a été bénéfique pour les patients présentant un déficit léger. Étant donné le type d’étude qui nous a permis d’obtenir ces résultats, nos données pourraient servir d'incitation, comme plusieurs études antérieures à de futurs essais contrôlés randomisés afin de valider la Thrombolyse des AIC mineurs