Suivi cliniques, biologiques et thérapeutiques des personnes vivant avec le VIH sous ARV de Janvier 2018 à Décembre 2019 à l’USAC du CS Réf CVI Bamako.
Résumé
Le suivi des patients sous traitement ARV doit être encadré par un bilan clinique et biologique pour apprécier l’efficacité et la tolérance des antirétroviraux. C’est dans ce cadre que nous avons initié une étude qui a pour but de décrire l’évolution des paramètres clinico-biologiques des patients adultes sous traitement antirétroviral à l’USAC commune VI de Bamako. Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive sur les dossiers des PVVIH ayant été initié du 1er janvier 2018 au 31decembre 2019. Durant cette période 824/1056 patients ont été initiés, 232 dossiers ne remplissaient pas les critères, 250 patients ont été perdus de vus, 14 décès et 81 transféré ont été constatés. La tranche d’âge de 25-44 ans a été le plus représenté soit 66% ; la moyenne d’âge a été de 36,5 ans avec des extrêmes allant de15 a 82 ans, le sexe féminin a été prédominant soit 68,7%. L’infection par le VIH type I a été le plus représenté soit 96%. L’efficacité du traitement antirétroviral a été traduite dans l’ensemble d’une part par le gain du poids en effet 63,7% des patient avaient un poids inférieur à 60 Kg à l’inclusion contre 17,1% à 12 mois de suivi avec une valeur significative p=0,3989. D’autre part par une ascension régulière, progressive et durable du taux de lymphocytes T CD4,54% des patients avaient un taux CD4 comprise entre (0 à 200 celles/ml) à l’inclusion contre des taux de CD4 proches de la normale après douze mois de traitement soit 40,5% (200 à 349 cellules/ml),39,9% (350 à 499cellules/ml) et 16,3% supérieur (500cellules/ml) avec p=0,0125. En effet, l’indice de masse corporelle (IMC) était progressif chez les patients au traitement ARV soit 63,7% de la population d’étude avais un IMC inferieur ou égale à 18 à l’initiation du TAR contre 17,11% à 24 mois de suivi ; aussi les évènements cliniques et les mises en observation diminuaient au cours du suivi. Sur le plan biologique, le gain de CD4 au cours du suivi était régulier 54% des patients avaient un taux CD4 comprise entre (0 à 200 celles/ml) à l’inclusion. Cependant, l’on notait des taux de CD4 proches de la normale après douze mois de traitement soit 40,5% (200 à 349 cellules/ml),39,9% (350 à 499cellules/ml) et 16,3% supérieur (500cellules/ml). Sur le plan virologique une régression de la charge virale a été constatée durant le suivi ; le taux des patients ayant une CV<1000copies/ml a connu une augmentation soit 86,6% à M6 ; 97% à M12 et 98,5% à M24. Le traitement antirétroviral a été efficace, la toxicité biologique n’a pas été retrouvée. La régularité des bilans biologiques et une bonne observance au traitement antirétroviral pourraient être une solution pour garantir une meilleure prise en charge.