dc.description.abstract | Contexte : L’utilisation optimale des moustiquaires imprégnées d’insecticide (MII) et du
traitement préventif intermittent pendant la grossesse à base de sulfadoxine-pyriméthamine
(TPIg-SP) reste faible dans les pays à forte endémicité du paludisme. Nous avons étudié les
variations spatio-temporelles de cette utilisation en Guinée.
Méthodes : Il s'agissait d'une analyse secondaire des enquêtes démographiques et de santé
(EDS) 2012 et 2018. Elle portait sur les femmes ayant accouché au cours des 3 années qui ont
précédé les enquêtes. L'utilisation était complète si une femme dormait sous MII et prenait de
la SP (au moins 2 doses en 2012 ; au moins 3 doses en 2018). L’indice de Moran a été utilisé
pour déterminer l’autocorrélation spatiale, l’analyse de régression logistique et l’arbre de
régression (CART) pour identifier les facteurs prédictifs, la courbe de concentration et l’indice
de concentration normalisé d’Erreygers pour les inégalités.
Résultats : Les proportions d’utilisation complète de ces mesures étaient de 39.12% en 2012 et
20.89% en 2018. Les régions de N’zérékoré (25.37% en 2012) et Kindia (21.06% en 2018)
présentaient les proportions les plus élevées. Avoir un lien direct avec le chef de ménage
(ORa=2.23, IC95% 1.08-4.61) en 2012 et effectuer au moins 4 CPN (ORa=0.47, IC95% 0.36–
0.62) en 2018 étaient les principaux prédicteurs. Une utilisation inégalitaire existait en faveur
des pauvres dans les régions de Kindia, Labé (2012), Conakry, Mamou et Labé (2018).
Conclusion : L’utilisation complète des mesures préventives du paludisme pendant la grossesse
est faible en Guinée. Elle variait d’une région à une autre. | fr_FR |