Stratification de l’intensité de la transmission du paludisme en République de Guinée à l’échelle régionale
Résumé
Introduction : En Guinée comme dans la plupart des pays en développement, le paludisme
constitue un problème de santé publique. Le but de ce travail était d’analyser l’évolution du
nombre de cas et d’incidence du paludisme à l’échelle des régions administratives de la
république de Guinée de 2016 à 2019.
Méthodologie : Il s’agissait d’une étude transversale réalisée sur les données du paludisme
couvrant la période de 2016 à 2019 en République de Guinée. Les données ont été collectées à
partir de la base de données DHIS2.L’estimation des cas de paludisme a été effectuée sur les
données de 2016 à 2018. Quant aux données pour l’année 2019, elles ont servi au calcul de
l’incidence du paludisme, Le logiciel R a été utilisé pour l’analyse des données. La régression
statistique non linéaire (ARIMA) quant a elle a été utilisée pour rechercher le lien entre le
paludisme et les facteurs météorologiques.
Résultats : De 2016 à 2018, les nombres moyens de cas de paludisme par région administrative
était de 47152, 45827, 40553, 35 904, 33 908, 29 618, 27 593 et 10 348 respectivement pour
Boké, Kankan, Mamou, Kindia, N’Zerekore, Faranah, Labé et Conakry. Les valeurs extrêmes
étaient de 2807 à Conakry et 79 151 à Boké. L’incidence globale annuelle pour l’année 2019
était de 138, 36 cas pour 1000 habitants. Selon les critères 2017 de l’OMS, 7 régions
administratives sur 8 sont classées en zone de faible transmission. La capitale Conakry est en
zone de très faible transmission du paludisme avec moins de 100 cas annuel pour 1000
habitants. Régions administratives, excepté celle de Conakry située dans la zone de très faible
transmission.
En outre, l’analyse des données a montré une augmentation du nombre de cas de paludisme
environ un mois après les pluies.
Conclusion : La dynamique de la transmission du paludisme est caractérisée par sa saisonnalité
et sa variabilité qui restent intactes malgré le contexte de la CPS couplé aux autres stratégies
qui doivent prendre en compte les facteurs météorologiques.