dc.description.abstract | Introduction : la planification familiale (PF) est connue dans la réduction de la morbidité et
mortalité maternelle. Le risque de mortalité est de 1 femme sur 36 dans les pays à faible
revenu contre 1 sur 3 300 pour les pays à revenu élevé. Le recours à la contraception moderne
est très variable dans les pays en développement. En Asie de l’Est, près de neuf femmes
mariées sur dix utilisent une méthode de contraception moderne, moins d’une femme sur cinq
en Afrique subsaharienne. L’accès aux produits contraceptifs est limité aux adolescentes par
rapport aux adultes et les besoins non satisfaits sont très élevées (21%) en milieu rural. Au
Mali, l’indice synthétique de fécondité est de 6,1 naissances par femme contre 7,6 au Niger,
5,5 en Afrique subsaharienne et 2,5 dans le monde alors que la prévalence contraceptive
moderne est seulement de 9,9 pour cent (6,8 % en milieu rural contre 21,8 % en urbain).
L’objectif de cette étude était d’étudier les facteurs limitant l’utilisation de la contraception
moderne chez les femmes dans l’aire de santé de Badinko, district sanitaire de Kita.
Méthodes : nous avons mené une étude descriptive à visée analytique, en novembre 2017.
Les cibles étaient les femmes de ménages âgées de 15 à 49 ans. Le test de Fisher a été utilisé
au seuil de 5%. Les données ont été collectées par interview, saisies et analysées sur le
logiciel SPSS 21. Résultats : 178 personnes incluses dont 175 femmes et 3 prestataires de
soins PF ; l’âge moyen des femmes était de 27,97 [26.77 ; 29.16]. Les femmes ayant
entendues parler au moins une fois la contraception moderne représentaient 95,42%. La
prévalence contraceptive moderne était de 28,74%. L’utilisation de la contraception moderne
était moins de huit fois chez les femmes avec revenu très faible que celles un revenu faible
avec p à 0,009 (IC95% : 1,52 ; 43, 21) ; les femmes polygames utilisaient une fois plus que
les monogames avec p à 0,025 (IC 95% : 0,19 ; 0,85), donc le revenu et le statut du conjoint
étaient les facteurs associés à la limitation d’utilisation de la contraception moderne. Les
prestataires de soins de planification familiale au niveau des centres de santé n’avaient pas de
compétence dans l’insertion de méthodes contraceptive de longue durée d’action.
Conclusion : la sensibilisation des femmes, l’implication des chefs de ménages et les
compétences des prestataires de soins sur la planification familiale devraient être renforcées
ainsi qu’à l’autonomisation des femmes du milieu rural en vue d’accroitre l’utilisation de la
contraception moderne. | fr_FR |