Suivi nutritionnel des enfants malnutris de 0 à 59 mois atteints de paludisme dans le district sanitaire de Dioila en 2015

Abstract

Au Mali, en 2006 un décès d’enfants sur 5 survient avant l’âge de 5 ans dont 56 % sont associés à la malnutrition. Dans le district de Dioila la prévalence de la malnutrition aiguë est élévée. C’est dans ce contexte que nous avons étudié les facteurs associés à la malnutrition chez les enfants de 0 à 59 mois dans le district de Dioila en 2015. Il s’agissait d’une étude rétrospective dans la collecte des données et prospective par l’administration de questionnaire à vingt et cinq mères ou tutrices et les 38 agents qui assurent la prise en charge de la malnutrition au niveau des unités de réhabilitation nutritionnelle intensive (URENI). Elle a concerné les enfants de 0 à 59 mois constituées au total 3667 enfants. Les outils de collecte ont été pré testés après la validation du protocole. Lors de l’étude les mesure des paramètres à l’admission au CSRef ont montrer que durant le 4ième trimestre seulement 32,7% des enfants présentaient des œdèmes contre 42,5% au 1er trimestre. Pour le mode de prise en charge des cas de malnutrition, ont été hospitalisés 59,36% et 40.64%. ont été prises en charge en ambulatoire. Le gain de poids variait en dents de scie avec un pic au 3ième trimestre. La durée moyenne de séjour était de 22 jours. Quant à la Prise en charge du paludisme 84% testés ont été positifs parmi lesquels 11% ont la forme grave. La majorité des décès est intervenue avant 24h et cela s’est passé au 4ième trimestre. Ce taux de mortalité en hospitalisation a connu une hausse au 1er et 3ième trimestre. La satisfaction des mères d’enfants à l’accueil et des prestations étaient à environ 80%. Les agents ont été formés à 92% et supervisé à 72%. Les agents devant faire la prise en charge des cas admis pour malnutrition sont constitués d’assistants nutritionnels ,de médecins, TSS , TS, Aide soignant, autres. La disponibilité des intrants pour la prévention du paludisme était à plus de 95% : pour les MILD et la SP. Les mères étaient illettrées 60%. L’ethnie majoritairement représentée était les peulhs avec un taux de 60% de l’échantillon. Les mères d’enfants étaient mariées à 76%. Les filles représentaient 62% des enfants reçus au centre.