Evaluation de la prise en charge de la malnutrition aigue sévère chez les enfants de 6 à 59 mois au CsRèf de Sikasso en 2015
Résumé
En raison du peu d’études réalisées au Mali en particulier, et en Afrique en générale sur la
prise en charge de la malnutrition aigue sévère des enfants de 6-59 mois, que la présente étude
a été réalisée. Elle avait porté sur l’évaluation de la prise en charge de la malnutrition aigue
sévère des enfants de 6-59 mois a l’URENI du CSREF de Sikasso. L’objectif était Evaluer
les modalités (médicales et en intrants) de la prise en charge de la malnutrition aiguë sévere
dans le service d’URENI de la pédiatrie du CSRéf de Sikasso.
Une étude transversale descriptive par sondage exhaustive a été réalisée chez les enfants de 6- 59 mois avec interview du personnel soignant, l’observation des activités du service et des
locaux et l’analyse des supports de prise en charge. L’étude s’était déroulée en deux phases :
une phase de collecte du 01 Octobre au 30 Novembre 2015 et une phase consacrée à
l’encodage, la saisie, l’épuration, l’analyse des données et la rédaction du 01 Décembre 2015
au 20 Janvier 2016.
La saisie et l’analyse ont été faites aux logiciels Epi-Data et SPSS, le test de Chi2 avec un
seuil de signification p<0,05 à un intervalle de confiance à 95% a été utilisé. L’étude a
montré que 53,8% des enfants étaient âgés de 2 ans et plus mois. Prés de 71,8% des enfants
étaient de sexe masculin ; le motif d’admission le plus fréquent était l’œdème avec 56,4%.
Prés de 84,6% des enfants étaient guéris à leur sortis contre 5,1% de décès. Prés de 79,5% des
enfants avaient passé plus de 5 jours en hospitalisation. La majorité du personnel n’étaient pas
formé sur la prise en charge de la malnutrition aigue sévère. Le test d’appétit n’est pas
systématiquement pratiqué mais les intrants et les médicaments pour le traitement
systématique étaient présents. L’URENI de Sikasso est en parfaite concordance avec le
protocole de prise en charge de la malnutrition en matière de prise en charge ce qui a
augmenté le taux de guéris (84,6%) pendant la période de notre étude.