dc.description.abstract | Contexte
Dans le monde, 80% des enfants atteints de cancer vivent dans des pays à faible revenu où la
limitation des examens complémentaires, l’indisponibilité de ressources humaines qualifiées
entrainent une sous-estimation de leur incidence. Minimiser les retards qui peuvent survenir le
long du parcours de soins du cancer nécessite une compréhension de leurs déterminants. Le
diagnostic précoce du cancer est un objectif fondamental en oncologie car la guérison est
obtenue pour la plupart des cancers de l’enfant dans près de 75-80 %. L’objectif de ce travail
était d’étudier les facteurs associés au diagnostic tardif de cancer chez les enfants de 0-15 ans
dans le service d’oncologie de la pédiatrie au CHU Gabriel Touré.
Méthodes
Il s’agissait d’une étude rétrospective, descriptive à visée analytique. Elle a porté sur un
échantillon de patients suivis pour traitement anticancéreux du 1er janvier 2011 au 30 juin
2012 et qui étaient disponibles au cours de la période d’étude. Un questionnaire a été adressé
aux parents/tuteurs des enfants et aux responsables de l’oncologie et du laboratoire
d’anatomie pathologie. A été considérée comme diagnostic tardif tout cas de cancer de
l’enfant dont le délai de diagnostic de la maladie a été supérieur à un mois (30 jours). Le
délai de diagnostic étant le délai entre la date d’apparition des 1ers signes de la maladie et la
date de diagnostic de la maladie. Les facteurs associés au diagnostic tardif ont été recherchés
en analyse bi-variée et en régression logistique.
Résultats
Sur 143 malades suivis pendant la période d’étude, 107 ont pu être enquêtés. Parmi eux,
72,9% étaient en retard de diagnostic. Le diagnostic tardif a été associé de façon significative
aux facteurs tel que : la compétence du personnel de santé, le niveau socio-économique des
parents/tuteurs, leur capacité à payer des frais liés aux soins et le soutien familial. Lorsque ces
variables ont été mis ensemble dans le modèle de régression logistique, à part la compétence
du personnel, aucune n’a été significative. Il existait une disponibilité des intrants et des
matériels pour la prise en charge des malades.
Conclusion
Toute démarche d’assurer un diagnostic précoce de cancer, devrait viser la formation des
agents de santé des structures de premier contact sur la prise en charge des cancers de
l’enfant. | fr_FR |