Plastron appendiculaire : aspects épidémiologique, clinique et thérapeutique dans le service de chirurgie pédiatrique au CHU Gabriel TOURE
Résumé
il s’agissait d’une étude rétrospective et prospective réalisée du 1e Janvier 2015 au 31 Décembre 2021 chez les enfants de 0 – 15 ans admis dans le service de chirurgie pédiatrique pour plastron appendiculaire sur une période de 7 ans. Durant la période d’étude nous avons enregistré 40 cas de plastron appendiculaire avec une fréquence de 0,7%. C’est une pathologie très rare dans notre pratique quotidienne, une forme évolutive très particulière de l’appendicite négligée, maltraitée, mais peut survenir d’emblée. Le sexe féminin était le plus présenté avec 57,6% des cas, un sex-ratio 0,73. Les grands enfants étaient les plus touchés avec 60% des cas, l’âge moyen était de 8,9 ± 3,1 ans, avec des extrêmes de 4 et 15 ans. Les données cliniques comprenaient : la fièvre, vomissements, douleur localisée (82,5%) associée à une défense (85%) et une masse (85%) dans la FID. L’échographie était en faveur d’un plastron appendiculaire dans 77,5% des cas. La durée moyenne d’évolution était de 9,8±7,4 jours avec des extrêmes de 3 et 31 jours. Les modalités thérapeutiques comprenaient, un traitement médical chez 21 patients (52,5%) suivie d’une appendicectomie à distance chez 7 patients (33,3) ; 19 patients (73,1%) ont été drainé pour plastron abcédé en urgence. La voie d’abord principale était au niveau du point de Mac Burney dans 84,6% des cas. Les suites étaient favorables dans 72,5% des cas ; l’abcès pariétal était la complication post opératoire la plus représentée. Aucun décès n’a été enregistré durant la période d’étude. Conclusion : Le plastron appendiculaire est une complication de l’appendicite aigue. Son diagnostic est clinique, mais l’imagerie peut être utile dans les formes typiques chez l’enfant aussi bien dans les formes atypiques. Dans notre contexte le traitement médical suivi d’une appendicectomie à distance est efficace dans le traitement du plastron appendiculaire et permet d’éviter des gestes d’exérèse excessive en cas d’intervention immédiate.