Aspects épidémiologiques, cliniques et étiologiques des troubles hydroélectrolytiques dans le service de médecine interne CHU Point G
Résumé
Introduction : Les troubles hydro-électrolytiques sont : les troubles de l’hydratation, les troubles électrolytiques, les désordres de l’équilibre acide-base. Ces troubles peuvent compliquer des affections médicales, chirurgicales et obstétricales de toutes sortes. But : Le but de notre étude était d’évaluer les aspects épidémiologiques, cliniques et étiologiques des troubles hydro-électrolytiques chez les patients hospitalisés dans le service de Médecine interne du CHU Point-G Méthodologie : Il s’agissait d’une étude descriptive, transversale avec une collecte de données rétrospective sur quatre années allant du 1 octobre 2015 au 31 septembre 2019 et de données prospectives de six mois allant du 1er octobre 2019 au 31 mars 2020. Etaient inclus, les patients hospitalisés durant la période d’étude qui avaient un trouble hydro-électrolytique et dont le dossier était exploitable. Résultats : En termes de fréquence générale, 1740 patients ont été hospitalisés durant notre période d’étude allant d’Octobre 2015 à Mars 2020, dont 200 patients ont développé des troubles hydroélec-trolytiques soit une fréquence de 11,49%. Une prédominance féminine a été observée avec 51% soit un sex-ratio de 0,96. L’âge moyen des patients était de 52,91 ± 17,58 ans avec des extrêmes allant de 15 à 92 ans. La fièvre était le premier motif d’hospitalisation retrouvé avec 16,5%. L’HTA était l’antécédent médical personnel le plus représenté avec 35%. L’asthénie représentait 59,5% des signes généraux, suivie de la fièvre 55,5% et de l’amaigrissement 53,5%. Les signes digestifs tels que l’anorexie représentaient 43% suivie des vomissements 30,5%. La déshydratation extracellulaire associé à l’hyperhydratation intracellulaire représentait 25,5%. Près de 61% des patients avaient une altération de la fonction rénale qu’elle soit légère, sévère ou modéré. L’hyponatrémie représentait 69,5% des troubles ioniques. Les affections métaboliques telles que l’insuffisance rénale 52,5% et le diabète 25% étaient les pathologies sous-jacentes les plus fréquentes, suivi des affections infectieuses telles le paludisme 22,5% et de la cirrhose 20%. La dysnatrémie avait un lien statistique avec le décès des malades (p = 0,011). Les troubles de l’hydratation aussi se sont révélés corrélés au décès des malades (p = 0,005) avec un taux de décès de 51% pour les DEC-HIC et 47,8% pour les hyperhydratations globales.