La bactériorésistance aux antibiotiques au cours des infections urinaires dans le service d’urologie au CHU Gabriel Touré
Résumé
Objectif : Étudier l’antibiorésistance au cours des infections urinaires dans le service d’urologie du CHU Gabriel Touré
Méthode : Étude prospective réalisée au service d’urologie du CHU Gabriel Touré portant sur 397 ECBU sur une période de 6 mois (1er Mai au 31 Octobre 2022.
Résultats : Sur l’ensemble des urines analysées, 21% étaient positifs avec une prédominance masculine soit 67%. Les entérobactéries sont les plus incriminées avec 82% : Escherichia coli (55,7%) en 1er position, suivie de Klebsielles (22,6%), Enterobacter (1,9%) et Morganella morganii et Citrobacter frenndii (0,9%).
Les Cocci à gram + et les bacilles à gram – non fermentant sont moins fréquente avec une prévalence de 14,2% et 3,77% respectivement.
Les antibiotiques les plus touchés par la bactériorésistance vis-à-vis des entérobactéries sont :
Les aminopénicillines : ampicilline (93%), ticarcilline (83%) et amoxicilline (80%) ;
Les fluoroquinolones : 40% pour la ciprofloxacine et 75% pour l’ofloxacine ;
L’association sulfaméthoxazole + triméthoprime (96%).
L’imipénème, l’amikacine, la fosfomycine et la colistine gardent encore une meilleure activité antibactérienne avec moins de 4% de résistance.
Conclusion : Cette situation générale de résistance mise en évidence par notre étude est la conséquence de la prescription massive et l’usage souvent abusif des antibiotiques à large spectre. La résistance élevée des germes responsables d’infections urinaires incite à adapter l’antibiothérapie probabiliste à l’épidémiologie locale et à adapter l’antibiothérapie à l’antibiogramme.