Les brûlures : aspects épidémio-cliniques et thérapeutiques au centre hospitalo-universitaire Pr Bocar Sidi SALL de Kati.
Résumé
Les brûlures au Mali comme les autres pays en voie de développement représentent un véritable problème de santé publique par sa fréquence et sa mortalité. OBJECTIFS : Les brûlures chez les patients âgés de 15 ans ou plus dans le service de Etudier Chirurgie Générale au CHU Pr BOCAR SIDY SALL de Kati. Déterminer la fréquence hospitalière de la brûlure chez ces patients. Décrire les aspects cliniques et thérapeutiques de la brûlure chez ces patients. Analyser les résultats METHODOLOGIE : Il s’agissait d’une étude prospective descriptive et analytique allant du 1er octobre 2019 au 1er octobre 2021 portant sur tout patients brûlés ayant nécessité une hospitalisation dans le service de chirurgie générale au CHU Pr Bocar Sidy Sall de Kati. RESULTATS : Nous avons recensé 30 patients brûlés entre le 01octobre 2019 et le 01octobre 2021 avec 2,8% des consultations et 5,7% des hospitalisations. Le sexe masculin était le plus touché dans 63,3% des cas contre 36,7% de femme. La moyenne d’âge était de 27,92 ± 7,04 ans. Les brûlures étaient thermiques dans 100% des cas, la flamme avait été l’agent causal principal avec 100%. La moyenne de surface corporelle brulée était de 15,5±9,81%. Nous avons observé respectivement une fréquence élevée du deuxième degré superficiel à 83,3% suivie du deuxième degré profond à 30% et le troisième degré à 10%. La durée moyenne d’hospitalisation avait été de18±3 jours avec des extrêmes de 20 à 45 jours. L’infection voire la septicémie, anémie et la rétraction fibreuse ont été les complications les plus fréquentes. Facteur prédictif de la mortalité, unité standard de brûlure supérieur à 100 était considérée comme fatal. L’âge, la SCB, la profondeur de la brûlure, l’infection, la septicémie et la durée d’hospitalisation sont les facteurs pronostics. La mortalité globale était estimée à 6,7% de l’effectif. CONCLUSION : Malgré de nombreux efforts la mortalité et la fréquence de la brûlure restent toujours élevées surtout dans notre pays du fait de l’absence de centre spécialisé dans la prise en charge.