Bilan de la stimulation cardiaque dans le service de cardiologie du CHU Pr BOCAR
Résumé
Objectif : Faire un premier bilan de la stimulation cardiaque dans le service de cardiologie du CHU-Pr BOCAR S SALL DE KATI Méthodologie : Il s’agissait d’une étude transversale et descriptive qui s’était déroulée sur une période de 5 ansLa fréquence cardiaque moyenne à l’examen était de 39,67 bpm ± 6,89 avec des extrêmes de 23 – 63 bpm. Le BAV complet (81,7% des ECG) était la principale indication d’implantation avec 86,7% des cas suivi du BAV 2 Mobitz 2 avec 8,3% et deux autres patients avaient respectivement une fibrillation auriculaire lente et une maladie de l’oreillette. L’origine dégénérative était de loin la plus suspectée avec 83,3% des cas. La durée moyenne entre la découverte du trouble de la conduction et l’implantation était de 137 jours ±322,95 avec des extrêmes de 2 – 1825 jours. Nous avons implanté 22 boitiers reconditionnés. La stimulation temporaire n’avait concerné que 3 patients. Le type d’anesthésie a été locale pour l’ensemble de nos implantations. L’abord céphalique était la voie la plus utilisée avec 65% contre 35% de sous clavière. Au cours de la période, nous avons implanté 56,7% de double chambre et 43,3% de mono chambre. Toutes nos sondes étaient bipolaires. 100% des sondes atriales étaient à fixation active (vis rétractable ou non). Ce taux était de 58,3% pour les sondes ventriculaires. L’essentiel des loges a été réalisé en prépectoral dont 93,3% étaient à gauche. Les incidents au cours de l’implantation étaient 7 cas d’arrêt cardiaque récupéré, 2 cas de panne de l’amplificateur de bruyance et une crise de panique. Le temps moyen de la scopie était de 8,33 min ± 5,24 (de 3 – 28min). Notre temps moyen d’implantation était de 94,2 min ± 36,4 (40 – 180 min.). La durée moyenne de l’hospitalisation était de 3,98 jours ± 4,24 (1 – 31 jours.). La programmation à la sortie était surtout le mode DDD(R) avec 56,7%. La marque Medtronic dominait la majeure partie de nos implantations avec 60%. Le coût moyen était 1.243.000,90 ± 612.000,81 francs CFA avec des extrêmes de 100.000 à 2.500.000 francs CFA. L’évolution immédiate, était bonne chez tous nos patients. Nous avons enregistré 7 cas de complications, soit 11,7%. Il s’agissait de complications précoces (3 cas de déplacement de sonde, 3 cas d’hématome de la loge et 1 cas d’infection superficielle de la plaie). Aucun cas de décès n’avait été enregistré au cours de l’hospitalisation. L’évolution à court terme (1 mois) et moyen terme (2-6 mois) a été marquée par la disparition des symptômes ayant conduit à l’implantation et la stabilité des paramètres de stimulation. Zéro décès à court et moyen terme. allant du 1 er janvier 2016 au 31 décembre 2020, au service de cardiologie du CHU- Prof Bocar Sidy SALL de Kati. Etaient inclus dans l’étude, tout patienConclusion : Longtemps pratiquée dans la sous-région, la stimulation cardiaque définitive est une réalité aujourd’hui au Mali. Elle se fait avec une sécurité et un résultat comparable à ceux des autres pays.t ayant bénéficié d’une primo implantation de stimulateur cardiaque définitive par notre équipe quel que soit l’indication. Pour chaque patient, a été recueilli les données sociodémographiques, les facteurs de risque cardiovasculaire, les antécédents, les données cliniques, électriques et celles concernant la procédure d’implantation, l’évolution à court et moyen terme, et le coût financier. La saisie des données et l’analyse statistique ont été réalisée en utilisant Word 2016 et SPSS (IBM Inc) version 18. Résultat : L’âge moyen de nos patients était de 69,5 ans ±9,4 avec des extrêmes de 34 et 86 ans. Le sexe ratio était de 0,76 en faveur des femmes. L’âge avancé (60 ans et plus) et l’hypertension artérielle avec respectivement 91% et 85% des cas étaient les facteurs de risque dominants. La symptomatologie (96,7% cas) était dominée par la dyspnée (73,3%), les vertiges (61,7%) et l’asthénie (35%).