Morsure de serpent : Etude Epidémio-clinique et thérapeutique. Secteur d’intérêt : Service d’Accueil des Urgences
Résumé
Les envenimations par morsure de serpent constituent un problème majeur de santé publique au Mali, de par leurs fréquences et leurs complications. Cette étude nous montre une fréquence de 1,06% des envenimations par morsure de serpent au SAU du CHU BSS de Kati. La tranche d’âge la plus touchée se trouvait entre 15-29 ans. Le sexe masculin était le plus touché 52,5%. Le sexe-ratio était égale à1,10. La plupart des victimes ont consulté dans un délai moyen de prise en charge 10,49±16,05 heures avec des extrêmes allant de 1 à 73 heures. Dans notre étude 62,7% des patients étaient prises en charge dans un délai inférieur à 3 heures. Les principaux signes cliniques retrouvés étaient les douleurs avec 33,9%. Les vipéridés étaient le plus souvent en cause des troubles de l’hémostase, d’oedèmes, de douleur et des complications sévères. Nous avons observé 62,8% de manifestations hémorragiques (saignement local, gingivorragies, épistaxis, ecchymose, pétéchies, phlyctène). La famille de serpent la plus responsable de morsure était les vipéridés avec 83%. Les signes hématologiques étaient les retrouvés à type de saignement local avec 18 cas. Les gestes thérapeutiques (désinfection et pansement, antalgiques, antibioprophylaxie) était systématique à l’admission. Selon le grade de l’envenimation, la plupart des victimes avait reçu le SAV 98,3 % comme antidote. Les transfusions de sang 10,2% et La corticothérapies 1,7% étaient des traitements additifs selon le cas. L’évolution était bonne avec un taux de guérison de 89,8%. Les complications étaient d’ordre neurologique (hémorragie intracrânienne 3,4%) et d’ordre rénale (insuffisance rénale 1,7%). La durée moyenne d’hospitalisation était de 28,14±15,71% heures avec des extrêmes de 1 et 120 heures [21]. Nous n’avons pas enregistré de décès.