Diagnostic précoce de l’infection VIH chez les nourrissons de moins de 18 mois au Centre de Santé de Référence de la Commune I du district de Bamako de 2018 à 2021
Résumé
Introduction : Objectif : Evaluer le risque de transmission du VIH chez les nourrissons de moins de 18 mois nés de mères séropositive au Centre de Santé de Référence la commune I du district de Bamako par l’utilisation de la PCR entre 2018 et 2021. Méthode et patients : c’est une étude rétrospective qui a porté sur les dossiers médicaux des enfants nés de mères séropositives au VIH-1. Elle s’est déroulée à Bamako du Novembre 2021 au Mars 2022. Le statut virologique des enfants a été déterminé par la PCR-ADN. Résultats : Notre étude a inclus trois cent dix-neuf (319) enfants ayant bénéficiés du diagnostic précoce. L’âge moyen des enfants au premier prélèvement pour le diagnostic précoce par PCRADN était de 2,06 mois± 3,01. Le sexe ratio était d’environ 1:1, ce qui indique qu’environ, un nombre égal d’hommes et femmes ont participé à l’étude. L’âge moyen des mères était de 30,32 ans±5,88. Les mères étaient non scolarisées dans 46,1% des cas et sans activité professionnelle dans 65,8% des cas. Elles ont été diagnostiquées avant et pendant la grossesse dans 99,1% des cas et n’ont reçu aucun traitement antirétroviral dans 0,9% des cas. Nous avons retrouvé onze (3,4%) enfants positifs après la première PCR. La majorité (90,3%) des enfants ont bénéficié d’un traitement de la prophylaxie. Les perdus de vue parmi les enfants étaient de douze (3,8%) des cas dans l'ensemble de l'échantillon. Parmi les 11 enfants infectés 10 ont été référés pour la prise en charge ARV et 80% ont été mis sous ARV avant 1 mois après le diagnostic et le seul enfant restant a été décédé au cours du suivi. La charge virale plasmatique maternelle élevée était un facteur associé à la positivité de la PCR chez les nourrissons de moins de 18 mois. Conclusion : Notre étude a trouvé un taux de transmission du VIH de la mère à l’enfant de 3,4% grâce au diagnostic précoce par PCR-ADN. Elle a permis la mise sous traitement précoce de la majorité des enfants infectés selon les recommandations de l’OMS.