dc.description.abstract | Notre étude avait pour but d’évaluer les besoins en soins palliatifs au service d’hémato-oncologie médicale du CHU Point G. Il s’agissait d’une étude transversale et prospective qui s’est déroulé sur 6 mois ; elle a inclue 118 patients, 44 accompagnants et 30 personnels soignants. Les patients étaient majoritairement de sexe féminin (76,27%) et suivis à l’hôpital (89,83%) avec une préférence de prise en charge hospitalière dans 62%. Le primitif le plus fréquent était le cancer du sein (44,06%). On notait que 94% des patients ne connaissaient pas le concept soins palliatifs et que 77% des patients n’avaient pas de suivi psychologique. La douleur était le symptôme le plus présent et la prise en charge de celle-ci était l’indication de soins palliatifs la plus représentée, cependant 35,59% des patients ressentaient de la douleur malgré le traitement antalgique. La majorité des patients étaient en soins palliatifs symptomatiques (40,68%). Il existait un lien significatif entre l’arrêt du traitement spécifique et le stade palliatif (Pv= 0,0005). Les soins palliatifs ont été initiés précocement chez 59% des patients. Plus de la majorité des patients (61%) n’avaient pas de couverture sanitaire responsable d’un épuisement financier dans 44,92%. Les accompagnants, représentés dans 34,09% par les parents (père/mère), ignoraient le concept palliatif dans 86% des cas bien qu’ils étaient informés sur le suivi du patient dans 77,27%. Ils ont exprimé une préférence de suivi hospitalier pour leurs patients dans 68,18% et un besoin d’accompagnement par les soignants de façon générale dans 69,91% et surtout psychologique (53,33%). Le problème le plus rencontré par les accompagnants était le problème financier (52,27%) et 59,09% restaient confiants face à la maladie du patient. Les soignants de notre étude, majoritairement composés des infirmiers (33,33%), n’avaient pas eu de formation en soins palliatifs dans 80% et 70% ont rapporté l’inexistence de cette discipline dans nos hôpitaux ; avec des conditions de travail moyennes. Pour 56,67% des soignants la morphine n’était pas facilement accessible bien que la douleur était le symptôme le plus fréquent. L’échelle numérique était l’outil d’évaluation de la douleur la plus utilisée (66,67%). Les soignants avaient une fragilité émotionnelle face aux patients dans 46,67% nécessitant une assistance psychologique dans 93% et avaient manifesté des signes de burn-out dans 43%. Les principaux besoins ainsi identifiés étaient surtout relatifs aux moyens financiers, matériels et humains. Les soins palliatifs encore à l’état d’ébauche et méconnus de plusieurs sont une nécessité dans nos établissements de santé. La structuration de ces derniers permettrait au système de santé de jouir des avantages liés à ces pratiques. | |