Utilisation pratique des inotropes positifs dans la prise en charge de l’insuffisance cardiaque en état de choc dans le service de cardiologie du CHU-ME « Le Luxembourg »
Résumé
L’insuffisance cardiaque se définit par l’incapacité du coeur à assurer un débit suffisant pour répondre aux besoins métaboliques des organes. L’insuffisance cardiaque se définit par l’incapacité du coeur à assurer un débit suffisant pour répondre aux besoins métaboliques des organes. Elle représente un enjeu majeur de santé publique, en raison de sa forte prévalence qui augmente parallèlement avec le vieillissement de la population et de son pronostic sombre. Sa prévalence dans la population générale est comprise entre 2 et 3% et peut atteindre 20 % des octogénaires. [1]. A travers le monde, elle touche à peu près 15 millions d’individus, dont approximativement 5 millions aux Etats Unis d’Amérique. [2]. En Europe, elle touche 1 à 2% des personnes comprises entre 50 et 59 ans et environ 5 à 10 % des personnes ayant un âge compris entre 80 et 89 ans. [3]. En Afrique anglophone, la prévalence de l’insuffisance cardiaque est de 3 à 7 %. [4]. L’incidence de ce syndrome ne fait que croitre et il est attendu un doublement du nombre d’insuffisants cardiaques pour 2040. [5].Au Mali, dans les études menées en milieu hospitalier au CHU du point G en 2004, l’IC représentait le premier motif d’admission dans le service de cardiologie, avec un taux de 41,3%. [5]. Quant à l’insuffisance cardiaque aiguë décompensée, elle est une pathologie fréquente et grave ; responsable d’une mortalité élevée et d’un nombre record d’hospitalisations. [7, 8]. Elle entraine un ralentissement du système circulatoire responsable de l’état de choc. Il existe plusieurs types de choc : anaphylactique, septique, hypovolémique et cardiogénique. Ces états de choc sont généralement associés à une morbi-mortlité importante, qui varie selon l’étiologie. Dans l’ICA décompensée, il correspond au choc cardiogénique. La présentation clinique de l’état choc cardiogénique est prédominée par des signes d’hypoperfusion tissulaire, en l’absence d’une hypovolémie mais associés à un bas débit cardiaque. [9,10].