Goitres bénins dans le service de chirurgie générale du CHU BSS de Kati : a propos de 139 cas.
Résumé
Introduction : Le goitre bénin se définit comme une augmentation du volume de la glande thyroïde, accompagnée de signes d’hyperthyroïdie, de signes d’hypothyroïdie et de nature histologique non maligne. Plusieurs études ont été faites sur cette pathologie au Mali, aucune étude spécifique n’a été effectuée sur les goitres au CHU BSS de Kati, d’où l’intérêt de notre étude dont l’objectif général était d’étudier le goitre bénin dans le service de chirurgie générale du CHU BSS de Kati. Méthodologie : Il s’agissait d’une étude rétrospective (Janvier 2010 à Décembre 2012) et prospective (Janvier 2010 à Décembre 2012) réalisée dans le service de chirurgie générale du CHU BSS de Kati sur une période de 8 ans. Ont été inclus dans notre étude tous les patients présentant une tuméfaction antérocervicale mobile avec la déglutition confirmée à l’échographie comme étant le goitre. La saisie et l’analyse des données ont été faites sur le logiciel SPSS 19.0. Résultats : Nous avons recensé 7279 consultations en 8ans (janvier 2010- Décembre 2017)dont 189 consultations pour goitre ; et 1992 interventions chirurgicales pendant la même période. Ainsi le goitre a représenté 2,6%(189/7279) des consultations et 6,98% des interventions chirurgicales (139/1992). L’âge moyen de nos patients était de 43,77±11,12 ans avec un sex-ratio de 16,37 en faveur des femmes. 90,65%ont consulté pour tuméfaction antéro-cervicale. Le goitre est apparu dans un contexte de grossesse dans 21,14% des cas. La nervosité, amaigrissement et la palpitation ont été les signes d’hyperthyroïdie avec des taux respectifs de 33,81% ; 32,37% et 29,49%. La dyspnée a été le signe de goitre compressif dans 15,10% des cas. La dimension moyenne de la tuméfaction était de 8,52±3,08 cm. Le grade 2 de l’OMS a été retrouvé dans58,27%.Le goitre était diffus dans 43,16%, de consistance ferme dans 86,33% des cas.La durée moyenne d’évolution du goitre était 7,79±2,91 ans. La consommation de Choux+Manioc était le FDR dans 84,17% des cas. Le dosage de la T4 et T3 ont confirmé l’hyperthyroïdie dans respectivement 25,9% et 25% des cas. Le TSHus était normal dans 70,3% des cas. L’aspect était hétérogène à l’échographie dans 67,63% des cas. Le traitement médical était fait dans 74,82% des cas à base de l’association Néomercazole+Propranololdans 25,71% des cas. La Lobo-isthmectomiea été le geste chirurgical le plus réalisé dans54,67% des cas. Nous n’avons pas chercher systématiquement le nerfrecurent parte des complications post opératoires. La fréquence des incidents per-opératoire a été de 5,04%. Le goitre colloïde macro folliculaire représentait 53,23% des cas. Les suites opératoires précoces étaient simples dans 93,52% des cas. La durée moyenne d’hospitalisation post– opératoire était de 5,18±1,38 jours. La morbidité était 10,1% avec une mortalité à 0,71