PRONOSTIC DES PATIENTS SUIVIS POUR SYNDROME CORONARIEN AIGU (SCA) AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE ‘’MERE ENFANT’’ LE LUXEMBOURG
Résumé
Notre étude avait pour objectif d’étudier les aspects épidémiologiques, les caractéristiques cliniques et étiologiques et le pronostic de ces affections. Au terme de notre étude sur un total de 21 patients, il apparait 52 ,4% de sexe masculin, la tranche d’âge la plus représenté était les plus de 60 ans :52.4%. L’HTA et la sédentarité sont les facteurs de risque les plus retrouvés avec respectivement 76,2 et 85,7% des cas. Le syndrome coronarien est l’antécédent personnel le plus retrouvé avec un pourcentage de 28.5%. Les symptômes débutent pour la plupart à domicile, Les patients sont découverts après une consultation classique de cardiologie dans 95,2%. 33,3 % des patients sont arrivés par transport en commun. Le délai maximum avant le premier contact et avant le premier ECG est de 6 jours tandis que le délai minimum est de 18 minutes. Le diagnostic le plus retrouvé était le syndrome coronaire aigu avec sus décalage du segment ST (STEMI) avec 11 patients sur 21 soit 52,8%. Le territoire antérieur était le plus atteint avec 11 cas sur 21, L’échographie était normale dans 76,2 %. Les IEC, BB, la double anti agrégations plaquettaires et les statines étaient les molécules les plus prescrites. L’évolution était marquée par 1 décès en cours d’hospitalisation, 2 décès cumulés avant trois mois et 3 décès cumulés avant 6 mois dont une complication à type d’insuffisance cardiaque. En conclusion Les syndromes coronaires aigus constituent des affections de plus en plus fréquentes en Afrique subsaharienne. Au MALI, ils sont caractérisés par un âge de survenue relativement vieux chez des patients poly factoriels. La prise en charge de ces affections pose plusieurs problèmes inhérents aux longs délais de consultation et de prise en charge des malades, aux structures pré hospitalières peu connues des populations voire inexistant, et à l'absence de salle de coronarographie. L'amélioration de la prise en charge de ces affections dans nos pays en développement passe par une prévention primaire efficiente par des campagnes d'information, de sensibilisation, et de lutte contre les facteurs de risque cardio-vasculaires.