Place de la tuberculose dans le service de Médecine Interne du CHU du Point G de 2006 à 2010
Résumé
objectifs Décrire les caractéristiques sociodémographiques des malades atteints de tuberculose, les aspects cliniques et paracliniques de la tuberculose , le devenir des malades atteints de tuberculose dans le service et déterminer la prévalence de l’infection à VIH chez les tuberculeux dans le service.
Patients et méthode Nous avons réalisé une étude rétrospective sur 5 ans prenant en compte tous les cas suspects et/ou confirmés de tuberculose hospitalisés dans le service de médecine interne, au CHU du Point G de 2006 à 2010.
Résultats
De Janvier 2006 à Décembre 2010, 2204 patients ont été hospitalisés dans le service de Médecine interne du CHU du point G dont 82 cas de tuberculose soit 3,72% parmi lesquels 61 cas ont été inclus. Vingt un (21) cas ne répondaient aux critères d’inclusion. L’âge moyen de nos patients était de 38,49 ± 15,08 avec 54,1% de sexe féminin. Un antécédent chez d’infection par le VIH1 était retrouvée chez 11,47% .La toux représentait 41% des motifs de consultation.
L’infection à VIH était présente chez 26 des 61 patients inclus soit 42,62%. La tuberculose pulmonaire à microscopie positive représentait 21 cas soit 34,4%. Nous avons colligé 10 tuberculoses ganglionnaires ( soit 16,4%).
La durée moyenne d’hospitalisation était de 37 ± 27.18 jours avec des extrêmes de 7 et 145 jours et apparaissait plus longue chez les patients co-infectés Tuberculose VIH.
conclusion
Au terme de cette étude, nous avons constaté que la tuberculose touchait plus les femmes que les hommes, surtout les adultes jeunes avec une moyenne d’âge de 38,49 ± 15,08. La tuberculose pulmonaire à bacilloscopie positive était la plus fréquente avec 34,4% des cas, suivie par la tuberculose ganglionnaire. La co-infection tuberculose- VIH représentait 42,62% des patients et la fréquence de cette co-infection était croissante à partir de 2007. La bacilloscopie était l’argument diagnostique dans 47,6% des cas ainsi plus de la moitié des diagnostics étaient faits sur des arguments indirects. L’évolution à cours terme dans le service était favorable chez 95,1%.