Traitement chirurgical des fistules anales non spécifiques dans le service de chirurgie A du CHU du Point G.
Résumé
La fistule anale est une suppuration chronique secondaire à l'infection des glandes d'Hermann et Desfosses qui s'abouchent dans les cryptes de la ligne pectinée. Objectif : Etudier les méthodes chirurgicales pour traiter les Fistules anales non Spécifiques dans le service de chirurgie A du CHU Point G. Patients et Méthode : Cadre d’étude : L’étude a été menée dans le service de chirurgie « A » du Centre Hospitalier Universitaire du Point G. Type et période d’étude : Il s’agissait d’une étude descriptive transversale, rétrospective de 2009 à 2019 et prospective du 1er janvier 2020 au 31 décembre 2020 41 patients ont été admis dans le service pour fistules anales non spécifiques dans le service de Chirurgie « A » du C.H.U du Point G. Résultats : La classe d’âge la plus représentée était celle de 31 à 40 ans avec 31,7% . L’âge moyen était de 41,29 ± 11,911 avec des extrêmes de 21 et 66 ans. Le sexe masculin était prédominant soit 87%. Le motif de consultation était majoritairement : écoulement péri anal 26 cas, suivi de douleur péri anale 21 cas . Les antécédents médicaux et les facteurs de risques étaient retrouvés chez 24 patients, il s’agissait de 8 cas de tabagisme ; 6 cas d’alcoolisme ; 5 cas de diabète ; 5 cas de VIH . L’examen proctologique et l’anorectoscopie avaient mis en évidence un orifice externe dans 75,6% soit 31 cas, l’orifice était unique dans 31 cas soit 75,56%, multiple dans 8 cas soit 19,51% et siégeait à 9 heures en position dite « De La Taille » chez l’homme ou en position gynécologique chez la femme. La classification des fistules anales selon Parks avait permis de retrouver 28 cas soit 68,29% de fistules extra sphinctériennes, suivi de 7 cas soit 17,07% de fistules inter sphinctériennes. Les patient étaient opérés sous anesthésie loco régionale : la rachi anesthésie ou l’anesthésie péri durale. Les gestes chirurgicaux réalisés étaient la fistulectomie dans 39 cas soit 95,12% et la mise à plat associée à la fistulectomie dans 2 cas soit 4,88% suivi de traitement médical. Les gestes associés à la fistulectomie étaient : l’hémorroïdectomie dans 5 cas soit 12,19% ; la fissurectomie dans 3 cas soit 7,31%. Les suites opératoires immédiates étaient simples dans 36 cas soit 87,80% . Notre étude à noté quelques complications : 1cas de saignement minime retard de cicatrisation dans un cas ; 1 cas d’infection , 1 cas de récidive. Nous n’avons pas enregistre de cas d’incontinence fonctionnelle sphinctérienne et au décès n’a été enregistré. Conclusion La fistule anale représente une pathologie d’actualité, même si elle est connue de l’antiquité. Elle a eu croissance durant la dernière décennie témoignée par l’abondance de littérature sur ce sujet. Son diagnostic est clinique, la découverte de l’orifice interne constitue le temps capital de l’examen. Le traitement, chirurgical doit intéresser l’orifice interne, le trajet principal et les diverticules associés.Les suites opératoires sont simples dans la majorité des cas, mais elles peuvent être émaillées quelques fois de récidive et surtout d’invalidité fonctionnelle anale. Le traitement chirurgical, s’il est correctement effectué, donne de très bons résultats comme l’atteste notre étude