Aspects épidemio-cliniques et pronostiques de troubles ioniques à l’admission en réanimation polyvalente du CHU GT.
Résumé
Le but principal de notre travail était d’étudier les troubles ioniques (dysnatrémie et dyskaliémie) à l’admission en réanimation polyvalente du centre hospitalier universitaire Gabriel Touré. Il s’agit d’une étude prospective à collecte, transversale et descriptive portant sur 61 cas de troubles ioniques admises dans le service de réanimation polyvalente du CHU-GT, du 1er janvier au 31 décembre 2020. Les paramètres analysés étaient les données socio-démographiques des patientes, les antécédents médicaux et chirurgicaux, le motif d’admission, le diagnostic d’hospitalisation, les signes cliniques et l’évolution. La prévalence des patients admis en réanimation pour troubles ioniques était de 15,17%. L’âge moyen des patients était de 30,40 ± 15,13 ans. L’hypertension artérielle est l’antécédant le plus représenté avec 9,8%. Les services de provenance ont été dominés par la gynécologie 52.5% et le SAU 29,5%. L’étiologie d’éclampsie/état de mal éclamptique était le plus représenté avec 34,4% suivi de 9,8% pour (Hématome rétro-placentaire ; Brûlure ; Péritonite). L’hypokaliémie est la plus dominante avec 50,8%, le mixte 14,8%, l’hyperkaliémie 8.2%, l’hyponatrémie et l’hypernatrémie font chacune 13,1%. Parmi les types de dysnatrémie l’hypernatrémie légère était la plus dominante avec 32% l’hyponatrémie légère 28% et l’hyponatrémie modérée 20%. Nous avons eu 60% de vraies hyponatrémies et 40% de fausses. La dyskaliémie était plus marquée par l’hypokaliémie légère 46.6% et l’hypokaliémie modérée 20%. Les signes cliniques étaient dominés par l’instabilité hémodynamique et trouble de la conscience avec 26.2% chacun. Le taux de létalité était de 26,2% et un taux de mortalité de 3,9%. Les troubles ioniques, fréquents en réanimation, sont d'origine multifactorielle. Ils sont associés à une morbimortalité importante et nécessitent une prise en charge précoce et précise.