Epreuve utérine au centre de santé de référence de Kalaban coro
Résumé
La conduite à tenir devant un utérus cicatriciel est l’un des sujets les plus débattus en obstétrique moderne, du fait de la croissance considérable des taux d’accouchement par césarienne Il s’agit d’une étude transversale prospective et analytique allant du 1er janvier au 31 décembre 2019. L’objectif était d’étudier l’épreuve utérine au CS Réf de Kala ban Coro. Dans notre étude, 173 patientes ont été soumises à l’épreuve utérine soit une fréquence de 4% par rapport au nombre total d’accouchements (4312) effectué dans le service durant la période d’étude. Parmi les 173 femmes portant un utérus uni cicatriciel, 140 (80,9%) ont accouchées par voie basse contre 33 (19,1%) par voie haute. Les causes d’indication de césarienne par échec de l’épreuve utérine étaient la souffrance foetale aigue 24,2% ; la dystocie dynamique 60,6% et défaut d’engagement 15,2%. L’atonie utérine et la désunion de la cicatrice étaient seules complications observées avec une fréquence de 0,6% chacune. Le taux de mortalité néonatale est de 0,6% (grande prématurité) ; cependant il y’avait 2 cas de MFIU dont un dans un contexte de paludisme sur grossesse (irrégulièrement suivie) et le second dans un contexte de poly malformation (grossesse non suivie). Notre étude a enregistré un taux de réussite de 80,9% d’épreuve utérine ; le taux de réussite est plus élevé dans le groupe des patientes ayant un antécédent de césarienne pour souffrance foetale aigue (76,9%). La cause principale de l’échec de l’épreuve utérine dans notre étude était dit à une dystocie dynamique ; le taux de cet échec est plus élevé dans les groupes des patientes qui n’avaient jamais accouchées par voie basse avant l’épreuve utérine (31,7%) et chez qui la macrosomie a été retrouvé après l’accouchement par césarienne (100%)