Épidémiologie de de la ménopause chez les patientes admises aux CHU Gabriel Touré de 2003 à 2016
Résumé
Objectif : Étudier l’épidémiologie de de la ménopause chez les patientes admises aux CHU Gabriel Touré de 2003 à 2016. Méthodologie : Nous avons initié une étude transversale portant sur l’épidémiologie de la ménopause chez les patientes admises aux CHU Gabriel Touré de 2003 à 2016 particulièrement dans le service Gynécologie-obstétrique, Cardiologie et traumatologie. Les données ont été saisies et analysées sur le logiciel SPSS version 23.0 (IBM, Armonk, NY, USA). Le recodage et les transformations des variables ont été réalisées avant l’analyse finale des données. Les analyses descriptives ont été effectuées sur toutes les données collectées. Les tests du Khi² d’indépendance ont été utilisés pour évaluer l’association entre le statut de ménopause des femmes et leurs caractéristiques de base. Résultat : La fréquence de la ménopause était de 24,8%. Au fil des années, il y a une augmentation de la fréquence de femmes ménopausées dans le service avec un minimum de 11,9% en 2003 et un maximum de 37% en 2012. L’âge moyen à la ménopause était de 47,92±4,87 ans. L’âge minimum à la ménopause était de 32 ans et le maximum, 68 ans et 100% de femme sont ménopausées à partir de 55 ans. Plus la ménopause se prolonge, plus l’hypertension, le diabète apparaissent ; les plaintes ostéoarticulaires, l’épuisements physique, les troubles uro-génitaux, les troubles du sommeil augmentent et les bouffés de chaleur diminues. L’hypertension artérielle constitue le motif de consultation le plus élevé avec une fréquence de 15,3 %. Mais sur le plan gynécologique, les leucorrhées (6,1 %) et l’aménorrhée secondaire (11,2 %) ont été les deux principaux motifs de consultations chez les femmes ménopausées consultantes. La moitié de ces femmes ménopausées présentait au moins un symptôme de la ménopause et quel que soit la phase de la ménopause. L’aménorrhée était retrouvée dans 62,2% de cas, les plaintes ostéoarticulaires dans 8,2%, la palpitation dans 6,1% et les troubles urinaires dans 5,1% de cas. Les principaux symptômes vasomoteurs étaient des bouffées de chaleur (1,3%%) et la palpitation (7%). Les pathologies cardiovasculaires et cancéreuses sont les plus retrouvées chez les femmes ménopausées dans notre étude. En effet, la morbidité la plus fréquemment observée était l’hypertension artérielle (61,5%). L’insuffisance cardiaque, le diabète et les lésions osseuses non traumatiques étaient respectivement de 14,4%, 7,9% et 4%. Parmi ces femmes ménopausées, le cancer du col représentait le premier cancer avec une fréquence de 14,4%. Les cancers de l’endomètre, du sein et de l’ovaire représentaient respectivement 6,5%, 2,5% et 2,5% des cas. Le plus grand nombre de ces femmes souffrantes de ces pathologies n’ont pas bénéficié un traitement chirurgical ou radical, elles ont plutôt fait recours à des traitements palliatifs.