Résultat des analyses microbiologiques dans la dacryocystite au CHU IOTA de Bamako.
Résumé
Introduction : La dacryocystite est une inflammation le plus souvent infectieuse du sac lacrymal, liée à une stase intra-sacculaire de larmes en rapport avec une sténose de la portion verticale des voies lacrymales, le plus souvent le canal lacrymo-nasal. Elle peut être aiguë ou chronique.
Méthodologie : Il s’agissait d’une étude prospective et descriptive allant du 1er avril au 30 septembre 2021 (06 mois) et portant sur tous les patients chez lesquels le diagnostic de dacryocystite a été posé et qui ont été prélevés au CHU IOTA, Bamako. L’objectif général était d’étudier le résultat des analyses microbiologiques dans la dacryocystite.
Résultat : 32 cas avaient été colligés soit une fréquence de 0,15%. L’âge moyen était de 23,78 ans avec des extrêmes qui variaient entre 03 mois et 67 ans. Le sex-ratio H/F était de 1,13. La majorité des dacryocystites était infectieuse soit 90,62%. Les germes à Gram+ (59%) prédominaient par rapport aux germes à Gram– (41%). Les staphylococcus aureus (41,37%) étaient les plus représentés parmi les germes à Gram+, tandis que chez les germes à Gram– les pseudomonas aeruginosa (13,79%) prédominaient. L’amikacine, l’imipenème, la levofloxacine, la netilmicine, la quinipristine et la tobramycine étaient les antibiotiques qui avaient une meilleure sensibilité. Les germes à Gram– étaient plus sensibles à l’amikacine, l’imipenème, la levofloxacine et la quinipristine tandis que les germes à Gram+ étaient plus sensibles à l’amikacine, la netilmicine, la quinipristine, la tobramycine et la vancomycine.
Conclusion : La présente étude a montré que les germes des patients atteints de dacryocystite étaient diverses en termes de distribution, de prévalence et de schéma de résistance et/ou de sensibilité aux antimicrobiens.