Anesthésie pour prise en charge du rétinoblastome au CHU-IOTA
Résumé
Objectif : l’objectif était d’évaluer la prise en charge anesthésiologique des rétinoblastomes Patient et méthode : Notre étude portait sur les enfants atteints de rétinoblastome ayant subir une prise en charge sous anesthésie générale. Les patients bénéficient d’une consultation d’anesthésie, d’une visite préanesthésie, d’une prise en charge anesthésique au bloc et d’une surveillance post anesthésique. Résultats : Pendant notre période d’étude nous avons réalisé 757 anesthésies pédiatriques dont 82 anesthésies itératives pour rétinoblastome soit 10,83%. La tranche d’âge la plus représentée était de 3-5 ans avec 59,80% et l’âge moyen était de 3 ans avec des extrêmes de 8mois et 7 ans. Le sexe ratio était de 0,95. Les Bambaras étaient majoritaires et représentaient 38%. La majorité de nos patients étaient maliens soit 95%. Dans la plupart de cas nos patients provenaient de Kayes avec 43% des cas. La tumeur intéressait l’oeil gauche dans 41,46%. La leucocorie était le principal signe à l’inspection avec 73,2% des cas. Le diagnostic de rétinoblastome était posé tardivement chez 94% des patients. Dans 80,50% des cas, aucun traitement n’avait été fait avant l’admission au CHU-IOTA. La tumeur était classée grade E chez 70,70% des patients. Tous nos patients ont bénéficié d’une anesthésie générale pour confirmation diagnostic, stadification et thérapeutique. L’énucléation était la principale prise en charge avec 73,16%. Les patients étaient classés ASA3 dans 53,65% des cas. Le nombre le plus élevé d’anesthésie subie était de 3 avec 45,2%. L’Atropine était le produit le plus utilisé en prémédication soit 95,10%. Le Propofol était le produit le plus utilisé en induction avec 97,56 % des cas. L’isoflurane était utilisé en entretien dans 59,75% de cas. L’anesthésie générale avec l’utilisation de masque laryngé était la technique la plus réalisée soit 78,04%. La durée de l’anesthésie la plus représentée était l’intervalle de 1 à 2 H dans 58,5% des cas. Le bronchospasme était retrouvé dans 3 cas. La survie globale des patients dans notre période d’étude est de 98,78%. Nous avons enregistré un décès pendant notre travail qui n’était pas lié à l’anesthésie.