Evaluation du fardeau des céphalées dans le district sanitaire de Bougouni
Résumé
Il s’agit d’une étude transversale descriptive à visée analytique, réalisée dans le district sanitaire de Bougouni, dont la collecte des données a duré trois mois allant du 11/01/2021 au 12/04/2021. La population d’étude était composée des adultes âgés de 18 à 65 ans. Nous avons recensé au cours de cette étude 204 cas des céphalées des 12 derniers mois à la date de l’étude sur une population de 210 participants, soit une prévalence de 97,2%.
Le sexe ratio était de 0,83 avec l’âge médian de 65ans [18-65]
Les céphalées ont été retrouvées dans toutes les catégories socioprofessionnelles répertoriées dans notre étude.
Les agriculteurs avec un taux de représentation estimé près de la moitié des céphalalgiques ; et ensuite venaient les ménagères.
Le niveau socio-économique de notre étude, plus de 3/4 de la population de notre étude avaient un niveau < au SMIG. Seulement près de 1/4 de la population avait un niveau socio-économique mensuel supérieur au SMIG. La majorité des céphalalgiques étaient prêts à payer une somme d’argent allant de 0 à 1995FCFA par mois pour traiter leurs céphalées par contre un quart des céphalalgiques était prêt à payer un montant allant de 8000 à 50000fcfa
Avec une médiane de 2000Fcfa [100F-100000F]
La prévalence à un an de tout mal de tête était à 97,2%,
La prévalence à un an de la migraine était à 5,38%,
La prévalence de la céphalée de tension 1,43%,
La prévalence de la céphalée chronique quotidienne à 1,43%, la céphalée par abus médicamenteux à 1,43%,
La prévalence des céphalées non caractérisées était de 89%.
Dans notre étude la majorité des céphalalgiques ont fait une automédication soit 81,9%, seulement 18,1% des céphalalgiques ont consulté un personnel soignant pour les premiers soins.
76% des céphalalgiques ont fait recours à la médecine traditionnelle.
D’une façon générale les médicaments les plus utilisés ont été :
Le paracétamol (92,5%), la thérapie traditionnelle et l’anti inflammatoire 1%.