Complications thromboemboliques de l’insuffisance cardiaque en hospitalisation dans le service de cardiologie du CHU Gabriel Touré
Résumé
Les complications thromboemboliques de l’IC sont de nos jours une cause fréquente de consultation et d'hospitalisation dans les services de cardiologie. Nous avons réalisé cette étude du 01-janvier- 2016 au 31- décembre- 2019 dans le service de cardiologie du CHU-GT dans le but d’étudier les aspects épidémiologiques, thérapeutiques et évolutifs des complications thromboemboliques de l’insuffisance cardiaque en milieu hospitalier. Il s’agissait d’une étude transversale rétrospective et descriptive portant sur 889 malades répondant aux critères d’inclusions. Etaient inclus à l’étude tous les patients des deux sexes hospitalisés dans le service pendant la période d’étude pour insuffisance cardiaque. Nous avons colligé 76 cas de complications thromboemboliques soit une fréquence de 8,54%. Le sexe féminin était prédominant avec 75% et sex-ratio de 0,33. La classe d’âge de 15 à 24 ans était majoritaire soit 19,7% des cas. Les complications thromboemboliques de l’insuffisance cardiaque les plus représentées étaient le thrombus intracavitaire et l’accident vasculaire cérébral ischémique (AVCI) avec respectivement 48,7% et 35,5%. La thrombose veineuse profonde des membres a été retrouvée dans 7,9% des cas et l’embolie pulmonaire dans 6,6%. L’artériopathie oblitérante des membres inférieurs avait representée 3,9% des cas. Dans notre étude, la cardiomyopathie dilatée primitive était l’étiologie principale de l’insuffisance cardiaque avec 26,3% suivie de cardiopathie hypertensive et cardiomyopathie du peripartum avec respectivement 25,05% et 25,05%. Dans cette série plus de deux tiers de nos patients ont bénéficié d’une anticoagulation efficace. Ainsi 81,6% des patients ont reçu l’AVK. Les Héparines de bas poids moléculaire (doses préventive et curative) ont été administrées chez 98,7% des patients. La plupart de nos patients avait une évolution favorable soit 78,9% des cas ; 11 patients sont décédés, soit un taux de létalité globale de 14,5%.