dc.description.abstract | Malgré ses avantages reconnus et l’existence des politiques de formation la prévalence de l’allaitement maternel au Mali reste une des plus faibles des pays Africains. Un manque de compétences, de soutien et de suivi aux mères allaitantes par des professionnels de santé insuffisamment formés a été mis en cause comme il a été bien documenté dans la littérature médicale.
L’objectif principal de notre travail était d’étudier les connaissances et attitudes des professionnels de santé des services de néonatologie et de gynécologie-obstétrique du CHU Gabriel Touré de Bamako relatives à l’allaitement maternel.
Il s’agissait d’une étude transversale prospective qui s’est déroulée sur une période d’un mois, allant du 12 Avril au 12 Mai 2020.
L’étude a permis d’évaluer 150 sur 190 professionnels de santé identifiés dans les deux services soit 78,9%.
Plus des trois quarts des enquêtés soit 76,7% avaient une expérience personnelle ou familiale d’AME. Nous avons trouvé que 86% des enquêtés avaient reçu un cours lors du cursus de base sur l’allaitement maternel contre seulement 26% ayant reçu un cours spécifique après.
Près d’un sixième seulement des enquêtés (soit 17%) avaient reçu un cours plus récent de moins d’un an et d’une durée plus courte comprise entre 1h à 2h dans 62% des cas.
Les D.E.S de gynéco-obstétrique, les thésards et les sages-femmes étaient les plus nombreux à ne pas bénéficier de formation spécifique.
La moitié des enquêtés soit 50,7% savaient que l’allaitement maternel exclusif favorise une meilleure réponse vaccinale pour le bébé ; 53,3% ont répondu mieux aux avantages de la tétée précoce. Seulement 10 % des enquêtés connaissaient les durées de conservations des substituts du lait de mère au réfrigérateur et au congélateur; 50% pour celles des indications de prescriptions des substituts du lait de mère.
Peu d’enquêtés soit 12,7% avaient une bonne attitude en cas de mastite contre 41,3% et 34,7% respectivement pour la crevasse et l’engorgement mammaire.
Les attitudes des enquêtés devant une mère tabagique souhaitant allaiter n’étaient pas si mauvaises soit 21% de bonnes réponses. | fr_FR |