Pathologie de surface oculaire et sècheresse lacrymale
Résumé
Introduction : La sécheresse oculaire est une maladie multifactorielle des larmes et de la surface oculaire qui entraine, des symptômes d’inconfort, une perturbation visuelle, et une instabilité du film lacrymal avec des lésions potentielles de la surface oculaire. Objectif : Etudier l’impact des pathologies de surface oculaire sur la sécrétion lacrymale quantitative au CHU-IOTA. Patients et méthodes : Les patients étaient âgés de 16 ans et plus reçus en consultation ophtalmologique au CHU-IOTA chez qui l’atteinte de la surface cornéenne a été suspectée (ptérygion, ptérygoïde, conjonctivite allergique chronique et KPS). Une fiche d’enquête constituée de questionnaires sur le profil épidémiologique des patients et le score de l’OSDI ainsi que les tests de Schirmer, tests de JONES et de TBUT ont été utilisés. Le syndrome de l’oeil sec a été diagnostiqué à partir des tests et le score de l’OSDI a permis d’évaluer le stade d’évolution du syndrome sec. Résultats : Il s’agit d’une étude prospective descriptive qui s’est déroulée de juin au décembre 2020 (6 mois). Au terme de cette étude, la fréquence des patients souffrants de cette affection était de 45% durant la période d’étude ; Cette pathologie atteint surtout les personnes âgées dans la tranche d’âge 55-64 (32%) et les femmes (56% des cas de sécheresse oculaire). La douleur oculaire représentait le motif de consultation, le plus fréquent. La sécheresse oculaire était associée principalement à certaines pathologies de surface oculaires : Ptérygion, ptérygoïde et conjonctivite allergique. Conclusion : La sécheresse oculaire constitue un problème de santé publique dans le monde. Sa fréquence augmente avec l’âge et elle prédomine chez le genre féminin. De nombreux facteurs de risque sont mis en cause dont certaines affections oculaires, certaines médications et l’environnement. Certaines affections systémiques et leur traitement sont aussi incriminés dans la survenue de cette affection. Plusieurs tests aident au diagnostic, seulement certains sont disponibles dans nos contrées et il n’existe pas de corrélation entre ces tests eux même et le stade d’évolution de la maladie. Le score d’OSDI qui détermine la sévérité de l’atteinte lacrymale et dont l’évaluation est en fonction des symptômes ressentis.