dc.description.abstract | Introduction : Les fistules et abcès anaux sont parmi les pathologies les plus fréquemment rencontrées en proctologie. Méthodologie : Nous avons réalisé une étude rétrospective et prospective portant sur 137 patients admis pour fistules et abcès anaux dont 103 cas de fistules et 34 cas d’abcès allant de janvier 2004 à décembre 2019 soit une durée de 15 ans dans le service de chirurgie générale du CHU Gabriel TOURE. Résultats : Les abcès anaux ont représenté 24,82% des suppurations anales, 0,14% des hospitalisations, 0,20% des urgences chirurgicales et 10,62% des urgences proctologiques. Les fistules anales ont représenté 75,18% des suppurations anales, 0,15% des consultations, 0,42% des hospitalisations, 1,13% des malades programmés et 41,37% des pathologies proctologiques programmées. L’âge moyen de nos patients a été de 41,25 ans. Le sexe masculin a été prédominant avec un sex-ratio de 4,6. La douleur anale était le signe fonctionnel le plus fréquent (97%) dans les abcès anaux et l’écoulement périanal le signe fonctionnel le plus fréquent (92,2%) dans les fistules anales primaires. Le TR a objectivé l’orifice interne sous forme de dépression ou induration canalaire dans 93,2%. La fistulographie a été effectuée chez 14,6%. Les fistules intersphinctériennes ont été les types anatomiques les plus fréquentes soit 30,1%. Le traitement de l’abcès a consisté à la mise à plat dans 85,3% et la mise à plat + nécrosectomie chez 14,7%. Le traitement de la fistule a consisté à la fistulotomie en 1 temps dans 60,2% , la fistulotomie en 2 temps ( section lente par fil élastique) dans 27,2% et la fistulectomie + hémorroïdectomie dans 12,6%. La mortalité est nulle, la morbidité a été de l’ordre de 17,48% dont 5,83% de douleur anale persistante, 0,97% de retard de cicatrisation, 1,94% d’incontinence anale et 8,74% de récidive. Conclusion : Les suppurations anales sont fréquentes dans notre pratique et atteignent surtout l’adulte jeune de sexe masculin. L’abcès qui est la phase initiale constitue une urgence chirurgicale. La majorité de nos patients consultent cependant à la phase de fistule anale. Le diagnostic est essentiellement clinique. La prise en charge bien conduite donne de bons résultats. | |