Consommation du narguilé (Chicha) et connaissance des utilisateurs sur les affections bucco-dentaires dans le district de Bamako
Résumé
Nous avons mené une étude transversale sur la consommation de la chicha dans le district de Bamako sur un échantillon de 439 cas. L’objectif de l’étude était d’étudier la connaissance des consommateurs du narguilé sur les affections bucco-dentinaire dans le district de Bamako. Nous avons inclus dans l’étude tous les consommateurs ayant acceptés de répondre au questionnaire ; et ceux ayant acceptés l’examen bucco-dentaire. L’étude s’est déroulée sur une période de six (6) mois de janvier à juin 2020. Durant notre étude nous avons recensé 82,46% hommes et 17,54% femmes pour un sex ratio 4,70. La tranche d’âge 12-21ans était la plus représenté. 41,46% d’entre eux n’assimilaient pas la chicha à une forme de tabagisme. Le lieu de consommation privilégié était chez des amis soit 82,92% de cas. La consommation quotidienne était la plus représenté soit 34,40%. Ce qui leur plaisait le plus était le goût, suivi de l’odeur de la fumée, de la douceur, puis de frimer et de la convivialité. Ce qui leur déplaisait était la longueur de la préparation, suivi de la froideur de la fumée et de l’encombrement de l’appareil. Sur l’ensemble des 349 consommateurs 9,71% ne pensaient que l’on pouvait se transmettre des maladies en partageant l’embout du tuyau les uns avec les autres, 38,72% pensaient que la chicha était plus nocive que la cigarette, 39,18% pensaient que l’eau avait un rôle de filtre partiel, 38,27% pensaient qu’une bouffée de chicha équivalait à 10 bouffées de cigarettes.
En conclusion, la consommation de la chicha est nocive pour la santé bucco-dentaire d’où l’intérêt pour les professionnels de la santé bucco-dentaire de mener intensivement des campagnes de sensibilisation et d’initiation à des technique d’hygiène bucco-dentaire.