dc.description.abstract | OBJECTIF : Etudier les aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques du tétanos au service des Maladies Infectieuses du CHU du Point G. MÉTHODES : Il s'agissait d'une étude rétrospective de type descriptive et analytique s'étendant de Juin 2017 à Décembre 2018 et prospective longitudinale de Janvier à Juillet 2019. Les données sociodémographiques, cliniques et thérapeutiques ont été saisis et analysés sur le logiciel SPSS 22.0 .Les proportions ont été calculées et comparées par le test de Khi 2 avec une valeur significative p inférieur à 0,05. RÉSULTATS : Au total 890 patients ont été colligés parmi lesquels 63 cas de tétanos soit une prévalence de 7,07%. Parmi les 63 patients 60 étaient de sexe masculin et 3 de sexe féminin. L'âge moyen était 45,1 ± 15,8 ans. La majorité des cas provenait des zones urbaines (73 %). Les professions les plus représentées étaient : les cultivateurs (27%), les commerçants (20,6 %), les ouvriers (12,7 %). Le tétanos généralisé était la forme clinique prédominante avec 59 cas soit 93,7 %, le restant était le tétanos céphalique de Rose (3,1 %) et le tétanos localisé aux membres (1,6%). La porte d'entrée a été retrouvée dans 87,4% des cas. Elle était dominée par les plaies cutanées ou tégumentaires : 49 cas (77,8 %), les plaies opératoires dans 2 cas (3,2 %), post injection IM, post circoncision, ORL et traditionnel dans 1 cas chacun soit 1,6 % et non retrouvée dans 8 cas (12,7 %). Selon la classification de Dakar, 38,1% des patients étaient au score 2 ; le score 1 et 3 de Dakar représentant chacun 22,2% des cas. Le Groupe II de la classification de Mollaret prédomine dans 39 cas soit 61,9% La durée moyenne d'hospitalisation a été de 8 jours avec des extrêmes de 0 à 32 jours. La guérison était observée dans 20 cas soit 31,7%. Le taux de létalité était de 61,9% (39 cas). CONCLUSION : Le tétanos demeure un problème majeur de santé publique au Mali. Le diagnostic doit être évoqué devant toute limitation de l'ouverture buccale associée ou non à des paroxysmes avec ou sans porte d'entrée. Pour réduire la morbi-mortalité de cette pathologie, les efforts des institutions devront être axés sur les professions à risque de blessure via des rappels vaccinaux et les campagnes de vaccination d'envergure national. | |