Antibiothérapie probabiliste dans le service des maladies infectieuses du CHU du Point « G ».
Résumé
Il s’agit d’une étude de 2 ans portant sur l’analyse rétrospective de 302 dossiers de patients hospitalisés dans le service des maladies infectieuses du CHU du Point G et ayant fait l’objet d’une ou plusieurs antibiothérapies probabilistes. L’objectif de ce travail était d’évaluer l’efficacité de l’antibiothérapie probabiliste dans ce service. La population étudiée a un sex-ratio de 0 ,97 ; l’âge moyen est de 40,97±12,06 ans ; la prévalence de l’antibiothérapie probabiliste a été de 63,7% ; le sepsis à porte d’entrée pulmonaire a été l’indication d’antibiothérapie probabiliste la plus fréquente 36,1% , la majorité de ces prescriptions soit 41,6% a concerné la famille des bêta-lactamine ; la voie intraveineuse a été la plus sollicitée soit 77%; l’antibiothérapie associative a été la plus fréquente avec 53,1%; Le taux de réalisation des examens microbiologiques s’est élevé à 25,2%. L’inadéquation totale entre l’antibiothérapie probabiliste et le rendu de l’antibiogramme a représenté 75% des cas ; l’antibiothérapie post examen microbiologique n’a pas été adaptée à l’antibiogramme dans 22% des cas. Malgré la non significativité, les patients ayant bénéficié d’une antibiothérapie de première intention selon la littérature ont été les plus nombreux à connaître un issu favorable de la maladie; la majorité des patients ayant réalisé au moins un examen microbiologique au cours de leur hospitalisation ont connu une évolution favorable soit 61,7% (P=0,0046) ; tous les patients chez qui on a constaté une adéquation totale entre l’antibiothérapie probabiliste et le résultat de l’antibiogramme ont connu une évolution favorable. Les patients chez qui l’antibiothérapie post examen microbiologique a été adaptée à l’antibiogramme ont connu une évolution favorable pour la plupart des cas soit 71,4% ; l’antibiothérapie associative a été plus tributaire d’une évolution favorable que la mono antibiothérapie (P= 0,034) ; les patients sous la voie orale et ceux sous la voie injectable ont connu une évolution favorable à des taux presque similaires.