Evaluation de la Collaboration entre les acteurs de la Médecine Traditionnelle et les acteurs de la Médecine Conventionnelle en Commune II du District de Bamako
Résumé
But : Etudier l’état de la collaboration entre les acteurs de la Médecine Conventionnelle et les acteurs de la Médecine Traditionnelle en commune II. Méthode : Il s’agit d’une étude descriptive qualitative transversale de type CAP (Connaissances Attitudes et Pratiques), qui a été réalisée auprès des Agents de la Médecine Conventionnelle des structures sanitaires (CSRéf et CSCom) et des Tradipraticiens de santé membres de la FEMATH et exerçant dans la commune II du district de Bamako allant du 10 Août au 20 Novembre 2019. Résultats : Au cours de cette étude 20 AMC (12 hommes et 8 femmes). Tous les AMC ayant participé à l’étude collaboraient avec les TPS basée sur la formation sur les pathologies, la référence des malades, organisation des visites auprès des TPS. Les avantages ont été surtout le renforcement de la surveillance épidémiologique et la référence rapide des patients. 55% des AMC ont évoqué des difficultés concernent le retard de recours, le manque de moyens financiers pour récompenser les TPS. Seulement 45% des AMC référaient les patients aux TPS pour certaines pathologies. Il existe une référence non formelle. Tous les AMC souhaitent une collaboration entre les deux systèmes. Ils ont noté une efficacité de la MT et sont intéressés par une information et ou une formation sur la MT. Le coût et accessibilité représentaient 75% des motifs de recours des patients à la MT suivi des croyances culturelles à 35%. Sur les 20 TPS (65% hommes et 35% femmes), les alphabétisés sont 75%, ils enregistrent leurs malades dans 75% et seulement 20% des TPS exercent une autre profession. La transmission familiale est la plus représenté avec 90% des cas. Tous les TPS ayant participé à l’étude collaborent avec les AMC notamment sur la formation sur les pathologies, la référence des malades, l’enregistrement des malades pour l’obtention de la carte la carte professionnelle. Les avantages de la collaboration sont entre autres le renforcement de capacités et la reconnaissance de leur rôle par l’état et ses partenaires. 45% des TPS recevaient des malades des AMC, sur la base de l’amitié ou de connaissance. 60% des TPS ont été demandées par les malades sur la collaboration avec les AMC. Les difficultés pour les TPS ont été la perte de journée sans revenue, l’absence de références par les AMC aux TPS et la non retro-information. Conclusion : La collaboration et la référence rapide des malades, ont permis une meilleure prise en charge des pathologies surtout les cas de MADO, Une collaboration efficace est en faveur de la prévention et la prise en charge des pathologies fréquentes.